La FFSA se mobilise
...(soit le 27 novembre 2003, Ndlr), le GP de France est toujours inscrit au calendrier du championnat du monde, la décision finale devant être prise le 12 décembre prochain à l'occasion du Conseil mondial de la FIA." A l'occasion de sa conférence de presse donnée dans les locaux de l'ACF (Automobile Club de France), place de la Concorde, Jacques Régis, président de la Fédération française du sport automobile, remet les pendules à l'heure. Premier acte. Prenant "le taureau par les cornes" après l'annonce du vendredi 21 novembre (voir JA n° 856 du 28/11), la FFSA a entrepris un tour de table associant l'ensemble des acteurs concernés par les retombées du GP de France : collectivités territoriales et industriels impliqués en Formule 1. Le conseil général de la Nièvre et le conseil régional de Bourgogne ont déjà répondu positivement à cette initiative. Le dilemme est le suivant : sur les 18 à 19 millions d'euros que coûte l'organisation de l'événement, dont 11 millions d'euros dévolus au seul plateau, 7 millions d'euros doivent être trouvés pour boucler la totalité du budget.
Selon Jacques Régis, les 2/3 du chemin ont déjà été parcourus
"Si nous ne sommes pas capables de trouver 7 millions d'euros d'ici la semaine prochaine pour sauver le Grand Prix de France, autant arrêter tout de suite, martèle Jacques Régis. En outre, pas question de rentrer dans le débat du contribuable."
Concrètement, 50 % du budget manquant pourrait être débloqué par les collectivités territoriales, les 50 % restants (la proportion exacte n'est pas totalement figée) pouvant l'être par les trois entreprises privées nationales, à savoir TotalFinaElf, Renault et Michelin. Jacques Régis se veut optimiste : "Nous avons déjà parcouru les 2/3 du chemin", indique-t-il. Deuxième acte. En accord avec le conseil général de la Nièvre, propriétaire du circuit de Magny-Cours, et sous réserve de la réussite du tour de table, la Fédération française du sport automobile deviendrait l'organisateur/promoteur du Grand Prix de France de F1, après la signature du contrat avec la FOM (Formula One Management) dont le président n'est autre que Bernie Ecclestone. En clair, la FFSA reprendrait à sa charge le contrat d'organisation du GP de France, contrat courant de 2005 à 2009.
Cela dit, Jacques Régis a conscience des efforts à effectuer pour rendre viable un tel événement qui, rappelons-le, ne survit que grâce à la billetterie. Une billetterie en baisse de 20 % sur les trois années cumulées (en 2003, 80 000 billets ont été vendus sur un potentiel de 140 000). "Pour faire revenir le spectateur, une baisse des tarifs n'est pas à exclure, note Jacques Régis. Nous devons y réfléchir." Il est vrai que, pour la dernière édition, les prix s'échelonnaient de 100 euros pour une place non numérotée sur une seule journée, à 514 euros pour une place numérotée en tribune sur les trois jours ; ceci sachant que la billetterie rapporte environ 11 millions d'euros au circuit.
Marc David
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