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Constructeurs

La famille Peugeot montera au capital après la fusion

Publié le 13 janvier 2020

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Prévue dans l'accord de fusion entre PSA et FCA, l'option permettant à la famille Peugeot d'acquérir 2,5 % supplémentaires du capital du nouvel ensemble sera exercée. Elle détient aujourd'hui 12,23 % de PSA et sa participation tombera à un peu plus de 6 % après la fusion.
La famille Peugeot va acquérir, dans les années à venir, 2,5 % du capital du nouvel ensemble formé après la fusion de PSA et FCA.

 

La famille Peugeot, qui détiendra un peu plus de 6 % du capital du groupe formé par la fusion de PSA et FCA (contre 12,23 % de PSA aujourd'hui), compte exercer son option pour acquérir 2,5 % supplémentaires dès que possible, indique-t-elle dimanche dans un entretien exclusif à L'Est Républicain.

 

Lorsque le quotidien régional demande à la famille si la possibilité d'acquérir ces 2,5 % de plus dans les sept ou huit prochaines années constitue pour elle un "objectif majeur", Jean-Philippe Peugeot, le PDG d'Établissements Peugeot Frères (EPF), répond par l'affirmative. "Pour obtenir cette possibilité, la négociation a été complexe. Elle n'était pas gagnée d'avance", explique le représentant de la holding de tête de la famille Peugeot, ajoutant : "Dès qu'on aura la certitude que la fusion ira à son terme, ma famille donnera des signaux favorables".

 

Actuellement, Bpifrance, la famille Peugeot et le Chinois Dongfeng possèdent chacun 12,23 % du capital de PSA. Après la fusion à 50/50, leur participation sera réduite de moitié, tout comme celle de l'actionnaire principal de FCA, Exor, la holding de la famille Agnelli-Elkann, qui descendra à 14 %. Des clauses prévoient que la famille Peugeot pourra augmenter sa participation dans la nouvelle entité de 2,5 % et que BpiFrance pourra céder 2,5 %.

 

Quant à l'État français, actionnaire du nouveau groupe via son bras financier Bpifrance, "ma famille le remercie d'avoir été au rendez-vous, en 2013-2014, lorsque PSA était en difficulté, mais il n'a pas vocation, je pense, à être éternellement présent", indique Jean-Philippe Peugeot, estimant qu'il "va sans doute rester dans le capital le temps de s'assurer que l'emploi sera durablement préservé".

 

Interrogé sur une inquiétude éventuelle sur le franchissement de l'obstacle des autorités de la concurrence américaine et européenne, il se dit confiant parce que "l'État français et l'Europe ont envie que la fusion aboutisse" mais souligne toutefois avoir plus de crainte du côté de l'autorité européenne de la concurrence que des Etats-Unis.

 

Les constructeurs français PSA et italo-américain Fiat Chrysler Automobiles ont annoncé mi-décembre 2019 la signature de leur contrat de mariage, pour former le numéro quatre du secteur. Le trio de tête, en nombre de véhicules vendus, comprend aujourd'hui le groupe allemand Volkswagen, l'alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi et le japonais Toyota. (avec AFP).

 

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