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Constructeurs

La Chine et l'Allemagne s'accordent sur le VE

Publié le 1 juin 2017

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Au cours d'une visite du Premier ministre chinois en Allemagne, les groupes Daimler et Volkswagen ont validé leurs accords avec respectivement BAIC et JAC, pour développer la recherche, la production et la vente de modèles électriques et hybrides rechargeables dans le pays.

 

(AFP)

Les constructeurs automobiles Daimler et Volkswagen ont signé jeudi des accords afin d'accentuer leur engagement dans la voiture électrique en Chine, parmi une flopée de contrats passés entre entreprises allemandes et chinoises. A Berlin, où la chancelière allemande recevait le Premier ministre chinois Li Keqiang, Daimler, fabricant des voitures Mercedes-Benz, a conclu un accord visant à approfondir sa coopération de longue date avec le constructeur chinois BAIC au travers d'investissements dans l'électrique.

 

L'Allemand va ainsi acquérir une "part minoritaire" dans BJEV, filiale de BAIC dédiée à l'électrique, a-t-il indiqué dans un communiqué sans donner de détails. Les deux partenaires comptent également accroître leurs investissements dans Beijing Benz Automotive (BBAC), leur coentreprise mise sur pied en 2005, "afin de tracer la voie pour l'introduction de véhicules dotés de motorisations alternatives", c'est-à-dire électriques ou hybrides. "La Chine est aujourd'hui déjà le plus grand marché au monde pour les véhicules électriques", a souligné Hubertus Troska, directeur de Daimler dans ce pays. Un temps à la traîne par rapport à ses compatriotes du haut de gamme Audi (groupe Volkswagen) et BMW, la marque Mercedes-Benz connaît une croissance soutenue sur ce marché clé. BAIC se targue d'avoir été le précurseur de l'électrique dans son pays et d'afficher les meilleures ventes, parmi l'industrie locale, de véhicules dotés de motorisations alternatives.

 

"Les Chinois continueront d'apporter aux entreprises allemandes un environnement favorable pour vendre davantage de voitures", a promis le Premier ministre chinois lors d'une conférence de presse avec Angela Merkel. Il s'est déclaré "heureux de donner aux consommateurs chinois plus de choix", ne "se plaignant pas" de l'excédent commercial de l'Allemagne avec la Chine, contrairement aux attaques répétées du président américain Donald Trump sur ce sujet.

 

Volkswagen, présent en Chine depuis des décennies, a de son côté signé un contrat établissant pour vingt-cinq ans une coentreprise avec son partenaire JAC. Détenue à parts égales, la structure portera sur la recherche et développement, la production et la distribution de véhicules électriques et de services à la mobilité. Matthias Müller, patron de Volkswagen, a évoqué dans un communiqué "un jalon supplémentaire de l'offensive électrique (du groupe) en Chine", où le premier véhicule électrique de la coentreprise doit être produit à partir de 2018.

 

L'équipementier Bosch va, lui, renforcer sa collaboration avec le géant chinois de l'internet Baidu, notamment en lui livrant des capteurs pour le développement de la voiture autonome. La veille, son rival Continental avait déjà annoncé une coopération dans le domaine de la voiture autonome et connectée avec Baidu, qui a lancé récemment une plateforme ouverte sur le sujet.

 

Au-delà du secteur automobile, la Banque chinoise de développement (CDB), une banque du secteur public en Chine, et le groupe allemand de banque coopératives DZ Bank ont formalisé jeudi un accord stratégique non limité dans le temps qui vise à accroître la présence des entreprises allemandes en Chine et inversement. Cette annonce suit celle communiquée mercredi entre le même acteur chinois et la première banque allemande Deutsche Bank, qui porte sur le soutien à différents projets pour plus de 3 milliards de dollars.

 

Airbus a également profité de la visite en Allemagne de Li Keqiang pour signer un protocole d'accord avec la Commission nationale chinoise de développement et de réformes (NDRC). Il a pour but de fortifier la coopération entre l'avionneur européen et l'industrie chinoise de l'aviation, notamment dans l'ingénierie et l'innovation technologique en Chine, et de promouvoir l'intégration de fournisseurs chinois dans la chaîne de fabrication d'Airbus.

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