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Constructeurs

Jeep à l’heure de la conquête

Publié le 8 octobre 2013

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Avec l’arrivée en 2014 du nouveau Cherokee, mais surtout d’un SUV, fabriqué en Italie, sur le segment B, Jeep peut légitimement être ambitieuse. Christopher Ellis, le patron de la marque en Europe, revient sur ces deux lancements majeurs.
Christopher Ellis, directeur de Jeep EMEA.

Après une année 2012 réussie, Jeep connaît une année 2013 plus difficile. En effet, après avoir affiché sur notre continent une croissance de 19 %, lui permettant de dépasser 28 200 immatriculations, la mythique marque américaine a vu ses immatriculations reculer de 21,6 % sur les huit premiers mois de l’exercice actuel. Un chiffre qui n’est que de - 5,2 % (à 33 077 unités) si l’on considère l’ensemble des marchés sous sa responsabilité en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Toutefois, Christopher Ellis, directeur de Jeep EMEA, reste optimiste : “Cette baisse est principalement due au renouvellement de notre Grand Cherokee, précise-t-il. Depuis le lancement du nouveau modèle en juillet, ses ventes sont en hausse de 22 % et sa montée en puissance devrait nous permettre de faire de 2013 un succès.” Bien que le directeur ne donne pas d’objectif annuel précis, sa volonté est de faire mieux que les 55 241 unités de 2012, dont 32 741 en Europe (Russie incluse). Mais le plus important pour Jeep, que l’on se positionne en Europe ou en France, arrivera en 2014.

Une Jeep sur le segment B dès 2014

“Lors du prochain salon de Genève, nous allons présenter pour la première fois en Europe le nouveau Cherokee avant qu’il ne soit commercialisé au second semestre”, indique Christopher Ellis. Puis, quelques semaines plus tard, Jeep va débuter la production, dans l’usine italienne de Melfi, d’un SUV du segment B, le genre de modèle qui “cartonne” aujourd’hui en Europe. Deux produits majeurs donc, qui devraient permettre à Jeep d’être plus ambitieuse dès 2014, même si le petit SUV n’aura que quelques mois pour s’exprimer, avant de changer de dimensions en 2015. Avec ces deux nouveautés, la marque va enfin pouvoir répondre de manière avantageuse à la contrainte des émissions de CO2. “Ces produits seront très bien positionnés en termes d’émissions, et je sais combien c’est important sur certains marchés, comme en France par exemple”, promet Christopher Ellis. Mais dans cette chasse au CO2, Jeep ne va-t-elle pas perdre son âme ?

“Nous n’allons pas nous compromettre”

“Nous sommes Jeep et nous n’allons pas nous compromettre”, lance le directeur. “Jeep doit offrir les meilleurs véhicules off-road sur les segments où elle est présente”, rappelle-t-il avant de poursuivre : “Sur le segment B où les SUV paraissent seulement en être, nous avons une réelle opportunité de proposer quelque chose de différent.” Le prochain Cherokee illustrera ce positionnement en offrant des versions deux roues motrices, privilégiant la réduction des émissions de CO2, et d’autres aux vraies capacités tout terrain. Christopher Ellis affirme d’ailleurs que ce Cherokee cuvée 2014 “est sans doute, après le Wrangler, le meilleur véhicule en off-road dont nous disposons aujourd’hui”.

Après soixante-douze années d’existence, Jeep s’apprête donc à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Le chapitre probablement le plus européen, puisque c’est avec Fiat que ce futur prend forme. En effet, le petit SUV du segment B, qui sera d’ailleurs exporté vers les Etats-Unis, partagera la même ligne de production que le Fiat 500X. Parions que, vue de France, cette européanisation, avec des modèles plus petits et faibles émetteurs de CO2, apparaîtra comme salvatrice.

 

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