Iveco passe la seconde en 2020
Pour les concessionnaires du réseau Iveco, l'exercice 2019 ne laissera pas un souvenir impérissable. La marque italienne a en effet enregistré un recul de ses ventes de véhicules neufs de 4 % en France. La faute à un Stralis en fin de vie ainsi qu’à un arrêt des ventes avec buy back qui ont pénalisé la performance commerciale de la gamme heavy. Résultat : une part de marché plafonnant à 5 %, en baisse de 1,5 %. "Nos ventes grands comptes ont reculé de 22 % sur le segment des 16 tonnes et plus", précise Christophe Jacques, directeur commercial des gammes medium et heavy. Le bilan est en revanche plus flatteur sur la gamme light grâce à un Daily toujours au top de sa forme à 111 836 immatriculations (+13,4 %).
"Ce sont nos meilleurs résultats depuis la crise", observe Amaury Bouchet, directeur commercial de la gamme utilitaires. Notons aussi les bonnes performances de l’activité VO (+17 %) et du service après-vente dont le chiffre d’affaires pièces a progressé de 7 %. "C’est la deuxième hausse consécutive pour l’activité pièces dont les ventes avaient déjà augmenté de 10 % en 2018. Ces résultats confirment l’essor de notre parc roulant", ajoute Thierry Kilidjean, directeur général d’Iveco France.
Renouer avec la croissance
Après cet exercice en demi-teinte, Iveco veut donc repartir de l’avant en 2020, et tout particulièrement sur le segment heavy où la marque nourrit de fortes ambitions avec l’arrivée du nouveau S-Way. L’arrivée du X-Way ainsi que la commercialisation attendue du T-Way (en fin d’année ?) devraient aider la marque à redresser la barre. Dans un marché qui devrait rester stable, elle vise un objectif supérieur à 4 000 unités, soit une part de marché de 9 %. "Nous voulons redevenir un acteur majeur du marché. C’est plutôt bien parti puisque notre portefeuille de commandes est en hausse de 15 % depuis fin 2019", annonce Thierry Kilidjean.
Même objectifs sur l’utilitaire pour le constructeur qui espère poursuivre sa croissance grâce aux gammes Hi-Matic (23 % des volumes en 2019) et Natural Power (+46 % en 2019). Les ambitions d’Iveco ne se limitent pas au véhicule neuf puisque de nouvelles actions seront également entreprises ces prochains mois pour doper l’activité VO. Outre plusieurs opérations marketing, la marque a prévu de s’associer avec Truckcorner, marketplace destinée aux poids lourds d'occasion. Autre chantier initié : l’extension dans tout le réseau du label OK Trucks qui n’est déployé que dans six points de vente. Pour accompagner ce vaste plan de développement, Iveco veut d’ailleurs étendre le maillage de son réseau pour le porter à 247 points de service en 2024.
Iveco prépare l’après-vente de demain
Le service, c’est d’ailleurs le nouveau leitmotiv d’Iveco. La marque transalpine s’est en effet fixée pour ambition de "construire les ateliers du futur", consciente que l’arrivée des prochaines générations de véhicules nécessite des adaptations dans son réseau. Une stratégie qui se concrétise par le déploiement du programme Horizon qui s’articule autour de plusieurs axes : des services et ateliers connectés, des données plus fiables, une distribution excellente, de nouvelles expériences clients, etc.
Objectif ? Faire de l’après-vente plus qu’une offre de pièces et de services. Une première illustration de cette promesse est déjà visible à bord du S-Way. Entièrement connecté, le camion propose, via son contrat de maintenance Flexible, un service après-vente préventif grâce à une surveillance en temps réel et une planification des opérations d’entretien. Pour mettre en place cette prestation dans son réseau, la marque a d’ailleurs invité tous ses concessionnaires à dédier un de leurs conseillers à cette nouvelle offre. En parallèle, les techniciens du réseau feront l’objet d’un audit de compétences via une plateforme d’e-learning.
Pour maintenir le dynamisme de son activité pièces, Iveco s’apprête également à revoir la logistique de sa distribution avec la création de plateformes régionales centralisant un stock plus important pour une meilleure disponibilité. Une démarche qui n’est pas sans rappeler la stratégie Distrigo de PSA… Ce projet sera, dans un premier temps, déployé dans les cinq points de vente filiales du groupe avant d’être proposé aux concessionnaires.
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