"Il s’agira bien d’une offre ZE au sein de Renault Occasions"

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Le lancement de votre offre dédiée aux VO électriques semble se dessiner. A ce jour, où en êtes-vous du développement de ce projet ?
Christophe Chevreton. Cette réflexion n’est pas récente puisqu’elle a été entamée dès l’arrivée des premiers véhicules neufs. Nous avons établi un schéma en neuf qui repose sur la vente d’un VN et la location des batteries (75 euros/mois). Ce schéma fonctionne et nous voulons le dupliquer pour accompagner la revente des VO ZE afin de proposer aux clients occasion un service, une garantie et une valeur ajoutée identiques.

JA. Quelles vont être les étapes de déploiement de cette offre ?
CC. Il s’agira bien d’une offre ZE au sein de Renault Occasions, qui pourrait revêtir un smiley de couleur bleue, et non d’un nouveau label. Pour nous, le projet est très clair, formalisé et planifié, mais il est encore trop tôt pour rentrer dans le détail. Nous nous préparons activement à revendre les véhicules via nos systèmes d’information internes.

JA. L’approche pour cette offre dédiée aux VO électriques est-elle différente de celle qui accompagne le lancement d’un label VO traditionnel ?
CC. Bien qu’un véhicule électrique implique une gestion et une fréquence d’entretien pour les batteries différentes, la conception de cette offre repose sur la même approche, qui participe au déploiement d’une offre VO pour un véhicule thermique. L’enjeu premier de ce projet est la promesse clients et une garantie qui doit être de qualité pour s’intégrer dans Renault Occasions. Surtout, avant d’envisager un tel déploiement, nous devons nous appuyer sur un sourcing, autrement cela n’a aucun sens.

JA. Quand prévoyez-vous les premiers retours de véhicules d’occasion électriques ?
CC. Cela dépendra de l’appétence des loueurs courte durée, mais nous sommes sur des échéances à l’horizon 2013/2014.

JA. Le marché des VO électriques n’existe pas encore. Quelles en seront les principales caractéristiques ?
CC. Il existe un petit marché issu des premières générations de Kangoo électriques, plus quelques véhicules lancés par le groupe PSA en 2004-2005. Cela représente peu de volumes, mais ces véhicules sont très recherchés. Ils sont essentiellement reconditionnés dans les pays scandinaves en raison d’incitations fiscales très intéressantes.

JA. La re-commercialisation de ces véhicules sera-t-elle d’abord gérée en direct par Renault France ou le réseau sera-t-il immédiatement concerné ?
CC. Comme d’habitude, nous nous appuierons sur le réseau. Dès lors qu’ils auront l’équipement pour recharger les batteries, tous les distributeurs seront amenés à revendre des VO électriques.