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Constructeurs

IA : Rupert Stadler à la tribune devant les Nations unies

Publié le 12 juin 2017

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le patron du groupe Audi a prononcé un discours devant les membres des Nations unies durant le sommet AI for Good, la semaine passée. Il a milité en faveur d'une Intelligence Artificielle maîtrisée et encadrée par des lois.

 

Il fallait un porte-parole d'envergure. Un statut que le numéro un d'Audi AG, Rupert Stadler, a assumé, le 7 juin dernier, lors du sommet AI For Good, la réunion internationale organisée dans le cadre des Nations unies. Le dirigeant du constructeur allemand s'est prononcé en faveur d'une Intelligence Artificielle qui dépasse les simples considérations matérielles, pour défendre des valeurs fondamentales au genre humain.

 

"Nous devons donc nous préparer à des changements de relation entre les hommes et les machines", a insisté Rupert Stadler lors de sa prise de parole. "Développons une compréhension commune de la façon de gérer l'IA", a-t-il ensuite invité les membres de l'auditoire, sans omettre d'avertir sur les dangers d'une exploitation malintentionnée des technologies d'Intelligence Artificielle.

 

Le discours s'est ensuite concentré sur la pierre angulaire, la législation. "Sur le chemin de la conduite autonome, nous n'avons pas seulement besoin de progrès technologique. Nous devons également façonner le cadre de notre société. Du point de vue juridique, nous avons besoin de lois harmonisées", a déclaré Rupert Stadler. Et le patron d'Audi AG de reprendre : "Mais la loi n'est que la première étape, il sera crucial d'accepter publiquement la technologie. Lorsque nous laissons les gens essayer notre voiture de recherche, Jack, nous voyons souvent que, minute après minute, ils gagnent en assurance et font confiance à la conduite pilotée."

 

Taxe robot ou salaire universel ?

 

Certes, les statistiques d'accidentologie jouent en la faveur des machines (90% des accidents mortels sont dus à une erreur humaine). Cependant, Rupert Stadler n'a pas éludé la question du dilemme en cas de situation critique, celle de décider dans quel sens orienter le volant après avoir évalué qui peut être sacrifié. "Les constructeurs automobiles font tout leur possible pour éviter ces situations, a-t-il assuré. Nos voitures sont équipées de nombreux capteurs pour détecter des situations dangereuses et freiner complètement de façon autonome, si nécessaire."

 

Autre point important du discours de Rupert Stadler, l'impact social. Sujet qui, pour mémoire, s'est invité au débat présidentiel, en France, cette année. "Votre système social basé sur la division du travail atteint le prochain niveau. Nous devons donc examiner, déjà aujourd'hui, si un revenu de base ou même une taxe sur le robot est la bonne réponse, a-t-il encouragé à la réflexion. Pensons à ce que l'AI pourrait améliorer lorsqu'il est inclus dans notre processus de prise de décision."  

 

Pour rappel, Audi a investi dans une structure de R&D, Autonomous Intelligent Driving, dont la mission principale est de concevoir la voiture autonome de demain. Le groupe a introduit des anciens de Microsoft et Tesla dans l'équipe de direction, afin de profiter de leur expérience dans le domaine.

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