Hyundai va investir 21 milliards de dollars aux États-Unis

Faut-il voir dans l'investissement de Hyundai aux États-Unis une conséquence des droits de douane annoncés par Donald Trump ? L'administration américaine l'affirme.
Toujours est-il que Chung Eui-sun, le président exécutif de Hyundai, a annoncé à la Maison-Blanche un investissement de 21 milliards de dollars aux États-Unis sur les quatre prochaines années.
Cette enveloppe comprend notamment une fonderie en Louisiane, pour un investissement de 5,8 milliards de dollars, "la première jamais construite par Hyundai aux États-Unis", s'est félicité le président américain, pour qui "cet investissement est le signe que les droits de douane fonctionnent vraiment sérieusement".
"Nous sommes très heureux d'engager cet investissement de plusieurs milliards de dollars pour notre fonderie en Louisiane, qui créera 1 300 emplois américains et sera la pierre angulaire d'une chaîne d'approvisionnement plus autonome et mieux sécurisée, ici aux États-Unis", a déclaré Chung Eui-sun dans le Bureau ovale.
Elle fournira des pièces aux deux usines dont dispose le groupe dans le pays, en particulier pour ses véhicules électriques. Grâce à un investissement de neuf milliards de dollars, la production du groupe sud-coréen dans les usine Hyundai en Alabama et Kia en Géorgie devrait grimper à 1,2 million d'unités par an.
Le constructeur va aussi investir six milliards de dollars dans l'avenir électrique et notamment dans les infrastructures de recharge.
Une fonderie qui permettra, sans doute, d'éviter les 25 % des droits de douane sur l'ensemble de l'acier et l'aluminium entrant dans le pays.
Plus largement, les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial, derrière la Chine, de la Corée du Sud, avec plus de 130 milliards de produits exportés vers la première puissance mondiale en 2024, et le pays dépend énormément de l'implication militaire américaine pour sa défense, notamment vis-à-vis de la Corée du Nord.
La Corée du Sud dégage un excédent commercial de 60 milliards de dollars dans ses échanges de biens avec les États-Unis, selon les données du représentant au commerce (USTR) de la Maison-Blanche.
Donald Trump a annoncé une série d'importants investissements étrangers dans le pays ces dernières semaines, qu'il estime être le fruit des pressions qu'il impose aux entreprises et aux États étrangers pour inciter à la relocalisation aux États-Unis. (avec AFP)
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