Hervé Richard, responsable de l’image de la marque Citroën

Quand commence la célébration des 90 ans ?
Nous avons commencé le 5 février, en révélant la nouvelle identité de la marque et le lancement de la DS. Ensuite, nous avons organisé une exposition au C_42, le lieu mythique acquis par André Citroën, sur les Champs Elysées, pour mettre en avant d'anciens et de nouveaux modèles. Durant tout l'été, les visiteurs ont pu admirer la Type A, l'Hypnos ou encore la C5. Cette exposition a d'ailleurs connu la plus forte affluence connue. Un site internet "90.citroen.com" a été créé pour l'organisation de jeux concours, interne et externe. Le point d'orgue sera la Croisière Citroën, lors de la soirée du 3 octobre, avec le défilé de modèles de collection. Je rappelle d'ailleurs que Citroën est la marque la plus collectionnée !

Avez-vous des retours sur le changement d'identité de la marque ?
Les gens connaissent la nouvelle signature. La preuve, c'est que le stand de Francfort a été très fréquenté. Cela confirme bien le dynamisme de la marque. L'objectif est d'avoir tout le réseau avec la nouvelle identité d'ici fin 2011. Nous nous sommes mis au standard du marché avec des outils centraux, pour avoir les informations nécessaires. La première concession complètement à l'image des nouveaux codes va être ouverte d'ici un mois, sur Rouen.

Comment gère-t-on le passé d'une marque ?
C'est la force de la marque, d'oser et de réinventer. L'exemple de la DS est un message fort. Nous avons donc pris le parti pris de garder le même style, tout en le réinventant. On se sert de la force du passé, mais toujours en l'adaptant à la vie actuelle.

Quelle est l'image de marque de Citroën ?
Selon une étude Ipsos datant de juin, Citroën est la deuxième marque préférée des Français et la première des automobilistes.  A l'étranger, nous ne sommes pas au même niveau d'image. Elle est plus estompée. Nous cherchons à devenir un acteur européen et international, et nous devons donc encore développer notre image de marque. Le changement de logo et de signature doivent concourir à cela. A l'étranger, on note un décalage entre le modèle C4 Picasso et la marque. En dehors de la France, la marque est parfois un frein à l'achat, alors que le véhicule plait. Nous préparons donc de nouveaux sites Internet pour alimenter notre signature Creative Technologie. 

Pourquoi ce problème de notoriété ?
Il s'agit d'une fragilité liée à la marque. Nous travaillons sur ce point depuis le lancement de la C3, de la Xsara, etc. Maintenant, nous sommes au standard de la qualité et cela va encore s'améliorer. Il a un changement de mentalité et désormais  le luxe n'est pas que pour les grosses berlines. Les petites citadines, comme la DS3, ont leur place. D'une part, nous avons une responsabilité environnementale à jouer. D'autre part, avec la crise, les gens vont se tourner vers des modèles de qualité, mais moins cher. On peut avoir une belle voiture, luxueuse, sans pour autant vider son portefeuille.