GM contraint de rappeler 7 millions de véhicules
Plus de 7 ans après le début de l'affaire des airbags Takata, les rappels continuent. Cette fois, c'est GM qui doit se plier à la demande de la NHTSA, l'autorité responsable de la sécurité des transports aux Etats-Unis. L'agence a ordonné, lundi 23 novembre 2020, au constructeur américain de rappeler 5,9 millions de pick-up et SUV dans le pays pour remplacer les gonfleurs d'airbags.
GM avait déposé quatre recours pour s'opposer à cette décision, initialement prise en 2016. Tout en continuant à contester son bien-fondé, le groupe a indiqué lundi qu'il s'y plierait et rappellerait, pour le même problème, un million de véhicules supplémentaires dans le monde. "Sur la base des données générées par une évaluation scientifique indépendante menée sur plusieurs années, nous ne partageons pas la position de la NHTSA", a souligné un porte-parole du groupe dans un message transmis à l'AFP. "Cependant, nous respecterons la décision (de l'agence) et commencerons à prendre les mesures nécessaires", a-t-il ajouté. Le groupe a désormais 30 jours pour indiquer à la NHTSA quand il prévoit de notifier les propriétaires des véhicules concernés, des modèles 2007 à 2014 des marques Cadillac, Chevrolet et GMC.
"La NHTSA a effectué une analyse approfondie de toutes les données disponibles fournies sur ces airbags, y compris des analyses techniques et statistiques, des données sur le terrain, des tests balistiques et une étude sur le vieillissement des gonfleurs", a souligné de son côté l'agence dans un message. "Les gonfleurs GM en question risquent le même type d'explosion après une exposition à long terme à une chaleur et une humidité élevées que les autres gonfleurs Takata rappelés", a-t-elle ajouté.
Une vingtaine de personnes ont péri depuis 2013 dans des accidents de la route liés aux produits vendus par le défunt groupe japonais Takata à travers le monde, entraînant le rappel d'au moins 100 millions de véhicules de toutes marques. Takata utilisait un agent chimique, le nitrate d'ammonium, pour gonfler les coussins de sécurité en cas de choc. Mais ce produit peut se détériorer et exploser de façon dangereuse quand il est exposé à la chaleur ou à l'humidité, en projetant des fragments sur le conducteur ou le passager. Le défaut, que Takata est accusé d'avoir longtemps dissimulé, avait été mis au grand jour par les autorités américaines en 2014. (avec AFP)
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