Frédéric Saint-Geours directeur Général de Peugeot : En 2010, Peugeot va couvrir 90 % des segments du marché contre 75 % aujourd’hui
...Journal de l'Automobile. Avant de revenir sur l'actualité de ce Salon, un commentaire sur les résultats de Peugeot jusqu'ici ?
Frédéric Saint-Geours. Je vous avais annoncé une phase de conquête et cela s'est vérifié sur les 6 premiers mois de l'année. Nous avons crû partout y compris en Europe de l'Ouest. Cette tendance s'est confirmée cet été. Nous sommes en ligne avec nos objectifs et bien sûr la 308 va nous permettre d'accélérer encore cette croissance.
JA. Justement, à propos de la 308, quelles sont vos ambitions ?
F.S-G. Elle dispose des qualités pour être, comme 307 l'a été en son temps, la référence du segment. Nous avons vraiment mis tout ce qui nous paraissait nécessaire pour cela. Nous nous sommes fixés un objectif ambitieux de 350 000 ventes en 2008.
JA. Comment se porte votre réseau ?
F.S-G. De mieux en mieux au fur et à mesure que les volumes reviennent. D'autant qu'avec des nouveautés, l'effort financier pour convaincre le client diminue. Mais cette croissance n'est pas uniforme. En France, l'arrivée de la 308 va permettre d'obtenir un effet volume plus marqué.
JA. Christian Streiff a évoqué un travail à effectuer sur le réseau européen. Quelles seront ces modifications et quelles pourraient être les conséquences pour les distributeurs ?
F.S-G. L'idée est que le réseau doit constituer une arme encore plus offensive dans la conviction auprès de nos clients. Pour cela, nous sommes en train de regarder comment nous pouvons améliorer la proposition du réseau en fonction du type de véhicules concernés. Parce qu'un client de VUL n'attend pas la même chose de son réseau qu'un client de véhicule premium. Cette grande orientation se fera en concertation avec le réseau.
JA. Le plan Streiff insiste également sur les nouveaux produits. Existe-t-il une répartition entre les marques ? Va-t-on enfin voir Peugeot sur des segments comme celui des monospaces compacts ?
F.S-G. Peugeot y prendra bien sûr sa part. Pour vous donner un chiffre, en 2008, 2009 et 2010 nous allons lancer 20 nouveaux modèles qui se rajouteront aux 7 que nous lançons en 2007. Nous aurons à la fois des renouvellements, que nous avons d'ailleurs accélérés, puis l'entrée dans des segments existants. Enfin, nous ferons des propositions qui n'existaient pas encore. Un exemple : début 2008 nous allons lancer une nouvelle gamme de petits véhicules utilitaires qui n'a pas d'équivalent sur le marché. Un vaste plan qui va s'échelonner jusqu'en 2010. Alors que l'âge moyen de notre gamme était de 4,5 ans début 2006, il ne sera plus que de 3 ans en 2009. Une nouvelle gamme qui nous permettra de couvrir 90 % des segments du marché contre 75 % aujourd'hui.
JA. Dans cet univers produit, pourriez-vous revenir sur le premium compétitif ?
F.S-G. La 308 RCz, même s'il s'agit d'un concept, représente assez bien ce que peut être un premium compétitif. Premium sur de nombreux aspects tels que sa motorisation de 218 chevaux, ses matériaux mariant du carbone, de l'aluminium et du cuir ou son design. Et compétitif car il s'agit d'une 308. Nous avons effectivement utilisé beaucoup d'éléments 308. Cela nous permet d'offrir un produit clairement identifié premium avec des coûts maîtrisés.
JA. Gérard Welter a passé la main à Jerôme Gallix. Ce changement à la tête du design va-t-il entraîner une rupture ou plutôt offrir une respiration naturelle au style Peugeot ?
F.S-G. Respiration naturelle semble le bon terme. Notre nouveau chef du design va progressivement insuffler ses idées personnelles, ses méthodes de management, et ainsi transformer, sans révolutionner, les valeurs et le design de la marque.
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