Forte chute du bénéfice de Tesla au deuxième trimestre 2024
Tesla a-t-il mangé son pain blanc ? Dans un contexte tendu de guerre des prix et de la baisse de la demande de véhicules électriques, notamment en Europe et Amérique du Nord, le constructeur américain a vu son bénéfice fondre de 45 % au deuxième trimestre 2024, pour atteindre néanmoins la somme de 1,48 milliard de dollars.
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En revanche, le chiffre d'affaires a progressé de 2 %, à 25,50 milliards de dollars, sur cette même période. C'est légèrement mieux que les 24,34 milliards anticipés par le marché.
Le constructeur avait déjà surpris début juillet en annonçant des ventes trimestrielles supérieures aux attentes des marchés : 443 956 exemplaires livrés dans le monde entre avril et juin 2024, contre 436 000 attendus. Dans le même temps, il a produit 410 831 unités.
Baisse du coût par véhicule
Sans donner de chiffre, Tesla a affirmé que son pick-up Cybertruck, dont les livraisons ont débuté fin 2023, était "devenu au deuxième trimestre le pick-up électrique le plus vendu aux États-Unis". Pour rappel, la capacité de production actuelle est inférieure à 125 000 unités par an, dans l'usine du Texas, mais elle monte en cadence.
"Il devrait être rentable d'ici la fin de l'année", a assuré Tesla, soulignant que les tarifs douaniers sur certaines matières premières et sur des produits finis avaient un impact sur les coûts de production. Mais, hors Cybertruck, "le coût par véhicule a baissé par rapport au premier trimestre", a indiqué Vaibhav Taneja, directeur financier, lors d'une audioconférence avec des analystes.
Le Roadster pour 2025
Mais surtout, à l'occasion de la communication des résultats, Elon Musk a glissé quelques informations sur les modèles à venir. Pas de calendrier précis, mais ils seront produits sur les mêmes lignes que la gamme actuelle.
Concernant le Roadster, qu'il avait annoncé en février pour un lancement fin 2024, la production devrait en fin de compte commencer l'année prochaine, tout comme le camion Semi qui sortira fin 2025.
En parallèle, l'usine de Berlin a commencé au deuxième trimestre la production de véhicules pour la conduite à droite, avec de premières livraisons déjà opérées au Royaume-Uni.
Pas d'usine au Mexique
L'avenir du projet de construction d'une usine géante au Mexique, annoncée en mars 2023 avec un investissement de cinq milliards de dollars, a depuis été suspendue. Et devrait le rester au moins jusqu'à l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.
"Donald Trump a dit qu'il alourdirait les tarifs douaniers sur les véhicules fabriqués au Mexique, a indiqué Elon Musk, qui a officialisé son soutien total au candidat républicain à la Maison Blanche. Par conséquent, ce n'est pas sensé d'investir lourdement au Mexique. (...) On verra comment se passent les choses politiquement. D'ici là, nous augmentons les capacités de nos usines existantes de manière importante".
Des ventes en France en forte baisse
Pour les mois à venir, Tesla précise aussi que sa priorité reste la réduction des coûts à travers l'ensemble du groupe - qui a supprimé des milliers de postes ces derniers mois -, l'accroissement des activités traditionnelles ainsi que l'accélération du développement des produits et services infusés d'intelligence artificielle.
En France, sur les six premiers mois de l'année 2024, Tesla a immatriculé 19 738 véhicules, en baisse de 27,4 % dans un marché en légère hausse de 2,8 %. La marque américaine a couvert une part de marché de 2,2 % et son bestseller, le Model Y, a reculé de 35,1 % pour atteindre 11 517 unités. (avec AFP)
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