Ford sous tension
Selon une information de Forbes, relayée par plusieurs journaux américains puis confirmée par le groupe, la direction de Ford Motor Company a donc décidé de démettre Mark Fields de ses fonctions. Un choc pour un constructeur qui avait su traverser la crise de 2008 sans passer sous le giron de l'Etat américain, contrairement à GM et Chrysler.
En fait, il semble que Mark Fields soit sanctionné pour des raisons financières plus que stratégiques, le plan "Way Forward" n'ayant pas été publiquement critiqué par le conseil ou Bill Ford. Mais, depuis qu'il a pris la direction opérationnelle du groupe en juillet 2014, prenant la difficile succession d'Alan Mullally, le titre Ford a dévissé de 40% en Bourse, Wall Street jugeant régulièrement les résultats financiers du groupe décevants. Depuis plusieurs semaines, le tension monte entre Mark Fields et les actionnaires.
Le plan de restructuration annoncé la semaine passée (1400 emplois en Amérique du Nord et en Asie) a finalement ajouté à la confusion ambiante, notamment vis-à-vis de la Maison Blanche. Bref, la situation s'est envenimée, surtout que, sur fond de ralentissement de l'activité aux Etats-Unis et en Chine, Ford laisse entendre que ses résultats financiers pourraient s'éroder.
Mark Fields sera remplacé par Jim Hackett, auparavant en charge des programmes liés à la mobilité intelligente au sein du groupe. Simultanément, d'autres mouvements sont annoncés au niveau du top management. Ainsi, Jim Farley, président de Ford EMEA, prend la direction mondiale des ventes et du marketing, avec la supervision directe de la marque Lincoln. Joe Hinrichs, actuellement patron du groupe pour l'Amérique du Nord, est aussi promu à la présidence des opérations, tandis que Marcy Klevorn, vice-présidente et CIO, pilotera la filiale névralgique Ford Smart Mobility. A la direction de la communication, Ray Day laisse sa place à Mark Truby.
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