Fisker sous le régime des faillites américain
La descente aux enfers se poursuit pour Fisker. Le constructeur américain annonce son placement, à compter du 17 juin 2024, sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites des États-Unis, dans le district du Delaware.
Depuis le mois de mars, les rumeurs courraient sur un tel dénouement. Le Wall Street Journal évoquait alors la démarche des dirigeants de l'entreprise pour mandater des avocats et des conseillers financiers en vue du lancement d’une telle procédure.
Plan de restructuration
Confronté à de sérieuses difficultés financières, Fisker avait été contraint de se séparer de 15 % de ses effectifs en début d’année. La production de son SUV électrique, l’Ocean, avait, quant à elle, été stoppée en mars dans l’usine autrichienne de Magna Steyr.
Une issue à cette situation chaotique fut un temps espérée avec la signature d’un accord avec un constructeur automobile de premier plan, moyennant un investissement de 400 millions de dollars. Le nom de Nissan avait alors fuité. Finalement, les discussions n’aboutiront pas.
Englué dans ses problèmes, Fisker n’a donc d’autre choix que de recourir à l’article 11. Ce dispositif doit permettre à l’entreprise, criblée de dettes, de mettre sur pied un plan de restructuration pour rembourser ses créanciers. Le constructeur fait état de "discussions avancées avec des investisseurs" concernant notamment la vente de ses actifs.
Production à l'arrêt
"Nous sommes fiers de nos réalisations et nous avons mis des milliers de Fisker Ocean SUV entre les mains de nos clients en Amérique du Nord et en Europe. Mais comme d'autres entreprises du secteur des véhicules électriques, nous avons été confrontés à divers vents contraires, tant au niveau du marché que sur le plan macroéconomique, qui ont eu un impact sur notre capacité à opérer efficacement", analyse le constructeur.
La fin semble inéluctable pour Fisker. Début mai, Magna Steyr annonçait avoir enregistré des dépréciations d'actifs et des coûts de restructuration d'un montant total de 316 millions de dollars en rapport avec le constructeur. Signe que, de toute évidence, la production ne reprendra pas.
Les soucis de fiabilité de l’Ocean, les difficultés à recruter des distributeurs ou encore les problèmes organisationnels internes ne poussent pas plus à l’optimisme pour la survie du constructeur.
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