Fin du "Made in Aulnay"

La dernière C3 "Made in Aulnay" tombera des chaînes le 25 octobre prochain. Cette dernière citadine ira alors sans doute rejoindre l'histoire de Citroën dans son conservatoire. Car même triste, cela fait bien partie de la vie de la marque. Annoncée en juillet 2012, la fermeture se rapproche donc. Si les chaînes d'assemblage seront stoppées fin octobre, il subsistera, jusqu'en 2014, une activité de ferrage pour la fabrication de pièces. 

Naturellement, les syndicats n'abandonnent pas le combat afin que, parmi les 3000 salariés concernés, tous retrouvent une activité ou soient reclassés. C'est d'ailleurs l'avancement de ce reclassement qui explique en partie la fermeture de l'usine plus tôt que prévu. En effet, selon la direction, environ 2000 salariés de l'usine ont adhéré à une mesure de reclassement, dont un tiers vers d'autres sites du groupe, un tiers ont trouvé un nouvel emploi ailleurs et un tiers ont choisi le congé senior ou l'installation à leur compte. "Il reste 1000 salariés en cours de reclassement, dont 300 à 400 personnes qui ne se sont pas encore manifestées", a indiqué un porte-parole du groupe à l'AFP. De ce fait, difficile de poursuivre la production.

Une production qui aura été chaotique durant l'année 2013 puisque, entre janvier et mai, une large grève avait paralysé l'usine. Une chute de production pour Citroën qui s'est notamment traduite par une perte de 0,3 point de part de marché en Europe, selon Frédéric Banzet, le directeur général de la marque. En effet, l'usine de Poissy, qui a accueilli une partie de la production de la C3 depuis, n'a pu compensé ce manque à l'époque.

Une page se tourne pour Citroën, mais l'histoire est encore loin d'être finie. La marque aux chevrons tente aujourd'hui de se réinventer avec un C4 Cactus qui va ouvrir une nouvelle voie. Ce modèle devrait être présenté le 5 février prochain. C'était également un 5 février, en 2009, que Citroën avait levé le voile sur sa nouvelle ligne DS. Le 5 février, jour de naissance d'André Citroën.