Fiat et son Saint-Siège
Depuis que Fiat a pris le contrôle de Chysler, le siège du futur ensemble pose problème, Sergio Marchionne n'ayant jamais caché sa volonté de fusionner les deux groupes. En effet, le célèbre Lingotto de Turin, siège historique de Fiat, n'est pas sûr de rester le cœur du groupe. Du moins ne sera-t-il plus le seul centre décisionnaire.
Et comme pour relancer le débat, Fiat Industrial a réalisé, il y a quelques jours, ce que Fiat, sa branche jumelle automobile, pourrait faire d'ici quelques mois, voire quelques années. En effet, Fiat Industrial, en fusionnant avec CNH, va quasiment être apatride en devenant une société de droit néerlandais, résidente fiscale de Grande-Bretagne et cotée à Wall Street !
Cette décision a été jugée "inquiétante" par Maurizio Lupi, le ministre des Transports italien, qui y voit toutefois une "incitation" à "créer les conditions pour que les entreprises restent en Italie".
Depuis Milan, John Elkann, le président de Fiat, a répondu : "Des organisations comme la nôtre n'ont pas un seul siège, mais plusieurs." Puis l'héritier des Agnelli a poursuivi : "Nous avons un marché important en Europe, dirigé par Turin, un autre important en Amérique du Nord, géré par Detroit, un en Amérique du Sud, par Belo Horizonte, et en Asie par Shanghai. (...) Plus on avance et plus le concept de siège devient un concept privé de sens. Les grandes organisations ont besoin de beaucoup de sièges."
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