Fiat 500e : une troisième vie
La troisième génération de la Fiat 500 ne sera qu’électrique. En effet, après celles de 1957 et 2007, aujourd’hui convertie à l’hybridation légère, l’icône italienne commence une troisième vie entièrement dédiée à l’électricité. La deuxième génération, déjà vendue à plus de 2,5 millions d’unités (et plus de 6,7 millions toutes générations confondues), reste au catalogue encore deux à trois années avant de disparaître et de laisser son outil de production, en Pologne, à des modèles Jeep et Alfa Romeo.
Mais revenons à la 500E qui renoue donc avec une fabrication italienne. Premier véhicule électrique de l’ex‑groupe FCA, mis à part quelques milliers de 500 électriques vendues aux États‑Unis en 2012, la citadine est entièrement nouvelle, même si elle conserve un style sans ambiguïté sur sa filiation. Elle dispose toujours de ses déclinaisons : 3 portes et découvrable, mais y ajoute la 3 + 1.
Une gamme très large
Véritable cas d’école, la 500 est devenue le pilier de Fiat, avec une moyenne proche de 180 000 ventes par an. Elle a même connu sa meilleure année en 2018 avec 193 000 unités. En France, les immatriculations ont presque toujours dépassé les 20 000 exemplaires, avec un pic à 29 452 en 2017. Mais le marché, et notamment le segment A, est en pleine évolution et l’italienne devait se réinventer. Le futur sera donc électrique, avec deux propositions. L’entrée de gamme, baptisée Action, dispose d’une batterie de 23,8 kWh (190 km d’autonomie en WLTP mixte) et d’un moteur électrique de 70 kW (95 ch). Mais la très grande majorité des ventes sera à mettre au crédit des niveaux suivants (Passion, Icône, Icône Plus et La Prima) qui cachent une batterie de 42 kWh et une mécanique de 87 kW (118 ch).
Une combinaison offrant une endurance de 320 km selon le cycle WLTP mixte et pouvant même grimper à 460 km exclusivement en ville. Avec ses 320 km théoriques, la 500E en propose autant que des modèles du segment B (e‑208, 340 km) et bien plus que certaines concurrentes du segment A (Mini, 235 km). En termes de tarifs, la nouvelle 500 ratisse également large, de la Twingo à la Mini, en passant par la Zoe ou la Corsa‑e, avec sa gamme débutant à 24 500 euros et culminant à 37 900 euros.
La surprise 3 + 1
Comme sur tous les véhicules électriques, les 220 Nm de couple sont disponibles immédiatement et offrent un vrai dynamisme avec le cap des 50 km/h franchi en 3,1 s. Pour la barre des 100 km/h, elle demande 9 s. Malgré ses 290 kg, la batterie de 42 kWh placée dans le plancher ne vient pas perturber l’agrément et les sensations de conduite, qui peuvent d’ailleurs s’articuler autour de 3 modes. Les "Normal" et "Range" sont très proches, le dernier privilégiant la régénération au levé de pied. En revanche, le mode "Sherpa" joue clairement le jeu de l’autonomie en réduisant la puissance du moteur à 57 kW (77 ch) et la vitesse maximale à 80 km/h.
Quant à la liste des équipements, elle est complète allant jusqu’à la conduite autonome de niveau 2. La connectivité est au diapason avec le nouveau système Uconnect 5. Cette 500 troisième du nom ne manque donc pas d’atouts et les 5 000 commandes déjà enregistrées par Fiat France le laissent penser. Le best‑seller de la gamme devrait être la finition Icône, affichée de 29 500 à 31 500 euros selon la carrosserie choisie. Le mix devrait d’ailleurs être globalement dominé par la berline 3 portes avec 70 % des ventes, suivie de la découvrable avec 20 % et 10 % pour la 3 + 1. Mais cette alternative aux 5 portes traditionnelles pourrait créer la surprise.
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