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Constructeurs

Fernando Alonso : La passe de 10 !

Publié le 7 avril 2006

Par Marc David
4 min de lecture
Fernando Alonso a remporté la 10e victoire de sa carrière dans une course émaillée de nombreux incidents. Une course à l'américaine, voilà la définition qui sied le mieux à ce GP d'Australie, 3e épreuve du Championnat du monde de F1 2006. Du crash du 1er tour impliquant la...

...Ferrari de Massa, la Williams-Cosworth de Rosberg et la Red-Bull de Klien, au dernier qui voyait la Toro Rosso de Liuzzi se fracasser sur le muret au 38e tour, le Safety Car aura été contraint de prendre la piste par quatre fois ! Très courant aux Etats-Unis et notamment en IndyCar, rarissime en Formule 1…
A ce jeu, c'est Fernando Alonso qui s'en est le mieux sorti. Après s'être élancé de la troisième position sur la grille de départ, l'espagnol de Renault a pris la tête dans le 3e tour après la fin de la première période sous voiture de sécurité, grâce à un dépassement imparable de la Honda de Button, l'auteur de la pole position (en 1'25''229). Entre parenthèses, la dernière pole position d'une F1 aux couleurs de Honda à part entière datait du GP d'Italie 1968. L'illustre John Surtees avait effectivement signé le meilleur temps absolu sur le circuit de Monza. Hélas pour le jeune anglais, sa course se résumera à une "descente aux enfers". Avec une incapacité chronique à monter ses pneus en température après chaque intervention de la voiture de sécurité, d'où un manque d'adhérence sur l'avant de sa monoplace, Jenson parvenait tout juste à défendre une 5e place peu en rapport avec ses espérances lorsque son moteur explosait en vue de l'arrivée (sa voiture s'immobilisera à une vingtaine de mètres de la ligne !), offrant à Fisichella une inattendue 5e place.

Voilà Renault fort d'un bon pécule au Championnat du monde des constructeurs

Inattendue dans la mesure où le Romain, pourtant placé en 1re ligne aux côtés de Button, a dû s'élancer de la voie des stands après avoir calé son moteur sur la grille. Un problème incombant en rien au pilote, mais issu apparemment de déclenchements intempestifs du système d'anti-calage de la R26. "Aujourd'hui, je suis vraiment partagé, déclarait Giancarlo à sa descente de voiture. C'est quelque chose de spécial de partir de la pit-lane et de terminer en 5e position, en particulier sur un tel final. Mais je sais également que j'avais la voiture pour me battre pour la victoire avec Fernando". Consolation tout de même pour l'italien qui se hisse à la 2e place au championnat "Pilotes" avec 14 points, place qu'il partage avec Kimi Raïkkönen, 2e à Melbourne au volant de sa McLaren-Mercedes (et auteur du meilleur tour en 1'26''045).
Mais de tout cela, Alonso n'a que faire. Sur les trois premières courses de la saison, l'espagnol aura signé deux victoires et une 2e place, marquant la bagatelle de 28 points sur 30 possibles. Certes, sa victoire à Melbourne représente également son 10e succès en F1. "Ce fut une course très différente des deux qui l'ont précédée cette saison, explique-t-il. A Bahreïn, je me suis battu contre Michael tout le long ; en Malaisie, ce fut un duel contre Jenson pour la deuxième place. Aujourd'hui, c'était plus confortable, il n'y a pas eu de réel combat et j'ai passé l'essentiel de la course relax". "Relax" même si, il faut le souligner, sa confortable avance fondait comme neige au soleil à chaque sortie de la voiture de sécurité ! Pas bon pour les nerfs de son équipe et en particulier de ceux de Flavio Briatore, le directeur général de Renault F1 Team ! Bref, voilà en tous les cas Renault fort d'une belle avance chez les "Constructeurs", avec un pécule de 42 points (contre 23 pts à McLaren-Mercedes)…
Enfin, mention bien à Ralf Schumacher, 3e au volant de sa Toyota TF106. Particulièrement clairvoyant, combatif à bon escient mais aussi patient, l'allemand redonne le moral à une équipe Toyota qui en avait bien besoin après son début de saison catastrophique. Autre point positif : confrontée sur les deux premiers rendez-vous de la saison à un problème de mise en température de ses gommes Bridgestone, la TF 106 s'est parfaitement affranchie de la basse température au sol (30° maxi) du circuit de Melbourne. A n'y rien comprendre ! A moins que les ingénieurs de l'équipe aient mis le doigt sur le problème au cours de la séance d'essais menée sur le circuit du Castellet avant l'embarquement pour l'Australie. Reste que, au vu du meilleur tour du cadet des Schumacher (1'27''810), beaucoup de travail doit encore être effectué pour hisser Toyota au niveau des meilleures équipes.


Marc David

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