Equipements de garage dans l’impasse ?
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Certaines années se suivent et se ressemblent. Et pour certains secteurs, le pire reste à venir. Il en va ainsi pour l'équipement de garage en 2002, puisque, selon le rapport établi par la Fiev, la Fédération des industries des équipements pour véhicules, le résultat de ce marché a atteint péniblement les 133,5 millions d'euros, contre 167 millions d'euros hors taxes en 2001. Au total, la production française est arrivée aux 239 millions d'euros contre 247 millions d'euros l'année précédente. Seule la production exportée a su tirer son épingle du jeu, puisqu'elle a atteint 105 millions d'euros contre 80 millions d'euros l'année d'avant. Le Gieg (Groupement des industries des équipements de garage), qui renseigne plus particulièrement sur les volumes vendus en France, relate pour sa part des chiffres en demi-teinte. Sur la base des déclarations apportées par ses membres, tous fabricants d'équipements, on peut en effet observer la baisse de ventes sur un certain nombre de postes, parmi lesquels les analyseurs de gaz d'échappement essence et Diesel, qui observent une diminution respective de 26,2 % (1 222 unités vendues contre 1 656 unités
ZOOML'AMGI, réseau de maintenance L'AMGI (Assistance pour le matériel de garage et l'industrie) est un réseau créé en 1995 à l'instigation de plusieurs dirigeants de sociétés spécialisées dans le service après-vente des équipements de garage. L'objectif du groupement est de former un réseau national de maintenance. Aujourd'hui, fort de ses 9 membres répartis dans l'Hexagone, l'Amgi s'attache à mettre en place des procédures de travail communes, en adéquation avec les besoins et la législation du travail. Le domaine d'activité du groupement se scinde en deux secteurs bien distincts : la partie électronique, spécifique aux centres de contrôle technique, et la partie électromécanique qui touche l'ensemble de la clientèle (concessions, garages, centres-autos, stations-service...). Sur les neuf sociétés, huit possèdent un agrément Drire de vérificateur et réparateur pour les analyseurs de gaz et opacimètres, agrément obligatoire pour assurer la maintenance de ce type d'appareil. |
Le diagnostic à l'honneur
Les démonte-pneus pour véhicules légers augmentent de 15,6 % et les appareils de géométrie observent une très faible hausse de 0,8 % (1 936 unités) par rapport à 2001. Les stations de recharge de climatisation passent à 129 unités contre 89 unités en 2001, soit une progression de 44,9 %. Concernant les poids lourds, les stations de recharge augmentent également avec 53 unités vendues l'année dernière contre 42 unités en 2001, soit une évolution de 26,2 %. Les bancs d'essais PL voient leurs chiffres grossir de 31,6 %, avec 125 unités vendues contre 95 unités en 2001. Mais cette année, au regard des ventes enregistrées par les fabricants spécialisés, ce sont les appareils portables de diagnostic avec connexion multimarques qui ont le plus progressé : 2 485 unités vendues en 2002, soit 45,3 % de plus qu'en 2001. Pourtant, l'outil monomarque semble plutôt remporter les suffrages des constructeurs qui préfèrent dédier un seul outil de diagnostic à leur marque afin d'être plus qualitatifs en termes de services. A l'image de Peugeot qui, fort de ses 489 réparateurs agréés et de ses 73 filiales, référence 760 stations de diagnostic dans son réseau. C'est le fabricant toulousain Actia qui fabrique cet outil, baptisé Diag 2000. Jean-Paul Durand, responsable PR de la marque au Lion, précise : "Il s'agit d'un outil préconisé dans l'ensemble du réseau. Il est monomarque. De surcroît, il répond complètement aux attentes des réparateurs et propose un service de qualité. Notre prochain outil, Peugeot Planet Service, également développé par Actia mais cette fois-ci avec la collaboration d'IBM, est aussi monomarque. Nous ne souhaitons pas nous disperser, mais au contraire nous spécialiser sur notre marque qui comprend à elle seule pas mal de gammes." Chez Nissan, l'outil de diagnostic Consult II est également spécifique à la marque et préconisé dans le réseau. En effet, l'outillage multimarque, d'après Nissan, est forcément à usage limité, puisque chaque marque possède ses propres normes de contrôles et très souvent ses propres boîtiers électroniques spécifiques (s'ils ne sont pas pris dans une banque d'organes des équipementiers comme Bosch par exemple). Par conséquent, selon le véhicule, les fonctions contrôlables ne sont pas identiques.
Une bagarre de prix qui fait rage en France
Le marché de l'équipement de garage doit pour survivre être à l'affût de la moindre opportunité : renouveler le matériel vieillissant, former les ateliers aux nouvelles technologies, profiter de l'essor de certains secteurs comme la climatisation et le diagnostic… Mais est-ce suffisant ? Si certains
ZOOMLe marché du diagnostic en France |
Muriel Blancheton
ZOOMQui est le Gieg ? (Groupe des industries d'équipements de garage) Le Gieg est un groupement d'entreprises, adhérentes au Sfepa (Syndicat des fabricants d'équipements pour automobiles) qui réunit depuis 1988 des industriels fabriquant et distribuant des équipements de garage en France. Le Gieg représente et défend ses membres auprès des pouvoirs publics (ministères, DSCR, DGCCRF…), des instances professionnelles de réglementation et de normalisation (Utac…), d'autres syndicats professionnels du secteur automobile, des organisations internationales (Commission européenne…). Son rôle est également d'informer ses membres des nouvelles réglementations et actualités techniques françaises et internationales, de gérer les statistiques de ventes d'équipements de garage en France, et de contribuer à la reconnaissance de la profession en participant notamment à de nombreux salons à travers le monde.Qui sont les membres du Gieg ? 3M France, Actia (y compris Meiga et Muller Bem), Algi, AVL Ditest France, Beru, Capelec, Celette, Facom Fog Beissbarth, Holt Lloyd, Johnson Controls Automotive Electronics, One-Too, Progeral, Rassant, Robert Bosch France, Sachs France, Schrader, Snap-On Equipement, SPX France. Le président du Gieg se nomme Jean-Pierre Marlier (président du conseil de surveillance de One-Too) et le vice-président est Didier Champalle (président de Snap-On). |
ZOOMLogao.com, nouveau concept de location de matériel Depuis septembre dernier, une nouvelle offre de service est apparue sur Internet : la location d'équipements de garage. Proposée par Logao.com, développée par le groupe Renninvest. Il s'agit d'inciter les ateliers à louer l'outillage et le matériel dont ils ont besoin plutôt que de l'acheter. Le catalogue multimarque est complété par les fabricants eux-mêmes qui décident également du prix affiché pour chacun d'entre eux, "car il ne s'agit en aucun cas d'un site de discount", affirme Pascal Renne, président du groupe Renninvest et à l'origine du projet, "les références et les prix de cession sont librement et exclusivement déterminés par les fabricants". Etendu sur une durée de 60 mois, maintenance comprise, le pack propose la livraison et l'installation du matériel, la formation de l'équipe, des interventions sur place 6 jours sur 7 et le remplacement du matériel si nécessaire... La location d'outillage et matériel de garage est un secteur que l'on peut encore qualifier de niche. Logao.com cible pour 2004, sa première année pleine, un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros, avec une clientèle variée, allant de la distribution traditionnelle (groupements, concessions familiales, MRA...) aux centres-autos, groupes de concessions et autres réseaux pétroliers. |
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