Eon Motors veut imposer sa Weez
Vendre 3000 unités à l'horizon 2017. Avec sa Weez, Eon Motors vise les 8% de parts de marché. "Avec un marché du véhicule sans permis établi à 15000 unités par an en France, cette prévision intègre à la fois cette statistique ainsi que les nouveaux besoins en mobilité", précise Denis Mergin, P-dg d'Eon Motors. Initié en 2010, le projet attend une levée de fonds de 1,5 million d'euros d'ici à 2014, afin d'en lancer l'industrialisation. La société possède une usine de 500m² en Tunisie, avec une capacité de 30 unités par mois, et se reposera sur un site à Malijai (Alpes-de-Haute-Provence), où elle assurera l'assemblage final dès 2014.
Pour imposer sa Weez, Eon Motors a imaginé un véhicule léger, équipé de quatre moteurs-roues et d'une batterie lithium fer phosphate rechargeable en trois heures trente sur une prise secteur classique. Avec une vitesse maximale de 45km/h et une autonomie de 60km, calculée sur une moyenne de 30km/h, le constructeur a ciblé un usage et un public précis. "Ses trois places et son coffre de 500 litres plairont aux jeunes comme aux mères de famille, en milieu urbain. Nous nous positionnons sur un marché des déplacements de proximité, avec un véhicule proposé à 8990€, batteries incluses", avance Denis Mergin. L'entreprise n'oublie cependant pas les professionnels, avec un véhicule taillé pour les flottes en autopartage, à l'image de la Bluecar de Bolloré.
Afin de convaincre, le constructeur a innové, amenant au dépôt de certains brevets comme, pour le système Climseat, une climatisation basse consommation diffusée par le siège. Le tableau de bord est déporté, et se retrouve sur un smartphone offert lors de l'achat. Eon Motors en fait une "Android Car", reposant sur le système d'exploitation de Google. L'iOS d'Apple sera donc incompatible. Weez devient ainsi un véhicule "connecté", et personnalisé, puisqu'un stickage sera proposé pour la carrosserie.
Pour commercialiser ce quadricycle léger non éligible au bonus écologique gouvernemental, Eon Motors compte se reposer sur des partenaires à l'image du groupe Mobivia, avec ses enseignes de réparation rapide ou son concept Altermove dédié à la mobilité douce. "L'acheteur potentiel verse un acompte en ligne, et finalise son achat en magasin. Nous signerons des accords-cadres avec ces partenaires. L'avantage sera pour nous de profiter de leur maillage, et pour eux, à terme, de recevoir une nouvelle clientèle", imagine le P-dg.
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