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Constructeurs

Entretien avec Yves Pasquier-Desvignes, directeur commercial Opel France

Publié le 20 janvier 2006

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
"2006 sera une année de combat !" Sur un marché difficile, Yves Pasquier-Desvignes estime qu'Opel a réalisé une année correcte. L'objectif n'a toutefois pas été atteint malgré la très bonne performance des VUL. Pour 2006, pressentie comme une année...
"2006 sera une année de combat !" Sur un marché difficile, Yves Pasquier-Desvignes estime qu'Opel a réalisé une année correcte. L'objectif n'a toutefois pas été atteint malgré la très bonne performance des VUL. Pour 2006, pressentie comme une année...

...difficile, le Blitz pourra compter sur la nouvelle Corsa commercialisée durant le Mondial parisien.


Journal de l'Automobile. Quel bilan tirez-vous de cette année 2005 ?
Yves Pasquier-Desvignes. 2005 restera comme une année mitigée. Le premier semestre a été relativement bon, notamment grâce aux promotions. On peut également noter que le marché tend à se structurer d'une manière différente aujourd'hui. Dans ce contexte, Opel réalise une année correcte avec 5,1 % de parts de marché même si notre objectif était de 5,7 %. le Zafira a encore réalisé une très bonne année. L'ancienne génération était encore, au premier semestre, le premier monospace importé. A cause de problèmes d'approvisionnement, le nouveau Zafira n'a pas totalement rempli son rôle fin 2005. En 2006, son effet jouera à plein. Quant à l'Astra, avec la gamme complète, nous avons quasiment atteint notre objectif. Toutefois, la bonne tenue de ces modèles n'a pas permis de compenser le recul d'autres.


JA. Vous avez parlé d'une nouvelle structure de marché, qu'entendez-vous par là ?
YP-D. Je pense à la montée en puissance du segment des mini avec une offre de plus en plus large. Ce nouveau segment, qui va d'ailleurs encore largement progresser en 2006, ne vient pas s'ajouter au segment B mais le cannibalise. Quant au segment des mini-monospaces, où le Meriva a rempli son rôle, nous nous attendions à un meilleur potentiel de vente avec l'arrivée des français. Alors si dans l'immédiat cela s'apparente à une déception, je reste convaincu qu'à plus long terme ce segment va connaître des jours meilleurs.


JA. Comment a évolué le rapport particuliers/flottes dans vos ventes ?
YP-D. Nous avons progressé de près de 3 500 unités sur le marché des entreprises sans toutefois pouvoir compenser un tassement des ventes à particuliers. En 2006, nous allons revenir en force sur le marché des particuliers.


JA. Pour revenir sur les produits, si les nouveautés de l'année comme l'Astra GTC ou le Zafira vous ont donné satisfaction, la Vectra, malgré le facelift, semble avoir passé une année difficile ?
YP-D. Nous ne sommes effectivement pas satisfaits des performances de la Vectra. Les qualités intrinsèques du produit ne sont pas à remettre en cause mais ce modèle souffre d'un problème de notoriété et nous n'avons pas pu communiquer autant que nous l'aurions souhaité. Cela dit, l'objectif annuel de 7 500 unités était atteignable.


JA. La vraie bonne nouvelle vient du VUL ?
YP-D. Effectivement, nous progressons de 22 %. L'ensemble de nos produits ont gagné du terrain. Notre objectif de 3 % de parts de marché est quasiment atteint. Notre travail avec les 100 meilleurs distributeurs VUL du réseau a porté ses fruits. Nous allons maintenir le cap en 2006 pour faire mieux.


JA. Qu'en sera-t-il de la rentabilité du réseau face à cette baisse de volume ?
YP-D. La baisse du volume VP aura une incidence sur la rentabilité du réseau. Elle devrait atteindre en moyenne 1,2 % du chiffre d'affaires sur l'année 2005. La bonne performance sur les VUL ne peut pas tout corriger. Quoi qu'il en soit, malgré cette légère baisse nos distributeurs ne sont aucunement en danger.


JA. Quelle est votre sentiment sur la taxation des véhicules en fonction de leurs émissions de CO2 à partir de 2006 ?
YP-D. Si d'un point de vue citoyen on ne peut qu'approuver cette mesure, le commerce automobile va une nouvelle fois être désorganisé. Si pour les particuliers, les conséquences ne devraient pas être importantes, pour les entreprises qui raisonnent en coût de détention et coût d'utilisation, l'indexation de la TVTS sur les émissions de CO2 risque d'avoir de nombreuses conséquences. La première d'entre elles sera de tirer le mix marché vers le bas. Pour conclure sur ce point, il s'agit d'un choix budgétaire immédiat qui ne règle en rien le problème de la pollution.


JA. Après avoir largement évoqué 2005, comment voyez-vous l'année 2006 ?
YP-D. 2006 sera une année de combat ! Malgré le Mondial de l'Automobile qui rime avec nouveautés, cette année sera difficile. Afin de réaliser notre objectif VP de 112 000 unités, nous comptons sur le Zafira, l'Astra Coupé Cabriolet mais aussi sur la nouvelle Corsa qui fera son apparition en septembre prochain à Paris. Elle devrait représenter 12 000 unités sur les 4 derniers mois de l'année. Le SUV issu du concept Antara sera également dévoilé durant le Salon parisien, mais son impact sur les ventes n'interviendra qu'en 2007.


Propos recueillis
par Christophe Jaussaud

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