Entre craintes et satisfactions

Pour la première fois depuis bien longtemps, voire toujours, la marque Renault n’a pas été la première du marché français en mai dernier. En effet, avec 35 542 immatriculations (- 13,6 %) sur le mois, le losange est devancé par Peugeot, qui totalise 35 982 unités (+ 9,7 %). Dans cette bataille de chiffres, Citroën, à une encablure avec 33 057 immatriculations, se vante d’être la marque numéro un sur le canal des particuliers. Cependant, le bouleversement de cette hiérarchie française apparaît davantage comme conjoncturel. Bien que le groupe PSA soit porté par une véritable dynamique, il faut noter que Renault n’a pas été épargné. Sans parler des éventuelles conséquences des dernières affaires sur son image, le principal problème demeure les délais de livraison sur certains modèles clés. Renault affirme d’ailleurs que son portefeuille de commandes est supérieur de 10 % à la période comparable en 2010. Notons enfin que le constructeur français n’est pas aidé en 2011 par sa filiale roumaine, puisque Dacia a reculé encore de 37 % en mai, et de 16,7 % depuis le début de l’année. A l’inverse, les satisfactions chez les marques étrangères sont nombreuses avec notamment de belles progressions chez Alfa Romeo, Opel, Volkswagen ou Nissan, qui affolent encore les compteurs.

Les ventes à professionnels ont pris le relais

Sur l’ensemble du mois de mai, 197 784 unités ont été immatriculées, soit une hausse brute de 6,2 %. Une belle progression qu’il faut toutefois relativiser car cette performance s’est faite avec 3 journées de ventes supplémentaires par rapport à 2010 (22 jours contre 19). Ainsi pondéré, le marché français affiche une baisse de 8,3 %.

Cependant, dans ce contexte, il faut noter la performance des ventes à professionnels (loueurs CD, LLD…), en forte progression sur le mois et au cumul. En effet, sur le seul mois de mai, les loueurs (hors courte durée) ont immatriculé 14 174 unités, soit une croissance de 48,6 %. Depuis le début de l’année, l’élargissement de ce canal est de 19,8 %. Dans le même temps, et logiquement après l’épisode de la prime à la casse, les ventes à particuliers marquent le pas. En mai, 98 708 particuliers ont reçu leur certificat d’immatriculation, soit un repli de 6,7 %. Depuis janvier, l’évolution demeure toutefois positive avec 2 % de gagnés, à 610 658 unités.

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