Dongfeng reprend le large
Les événements internationaux, de surcroît sportif, constituent toujours une formidable occasion pour une grande marque mondialisée, ou en passe de l'être, d'améliorer sa notoriété à l'échelle du globe. Si celle de Dongfeng dépasse aujourd'hui largement les frontières de l'empire du Milieu, l'engagement renforcé du constructeur chinois en faveur de la Volvo Ocean Race démontre, outre une certaine sensibilité à la course au large, sa volonté d'être reconnu tel un acteur de premier plan mondial.
Un partenariat renforcé
Troisième en 2014/2015, celui-ci a fait le choix de s'engager une seconde fois dans l'une des plus folles courses au large, celle-ci s'étendant sur neuf mois d'épreuve et onze étapes menant les différents équipages à Melbourne, Hong Kong, Auckland, Itajaï, Cardiff ou Göteborg. Une épopée au retentissement grandissant qui a donc poussé la société chinoise à s'y investir non plus via son entité PL, Dongfeng Trucks, comme c'était le cas il y a trois ans, mais bien directement via l'ensemble du groupe Dongfeng Motor Corporation.
S'il a très habilement rappelé que le nom de celui-ci signifiait en mandarin "vent venu de l'Est apportant fraîcheur et énergie", le directeur de la communication du constructeur automobile, Chen Yun, a développé les raisons de cet engagement : "La Volvo Ocean Race est un événement particulier et unique pour nous. D'étape en étape, les concurrents sont amenés à découvrir des villes, des pays et des cultures différentes tout en faisant face, sur leur bateau, à la rudesse des océans les obligeant ainsi à faire preuve de courage, d'entraide et d'abnégation."
Un équipage de renom
Si ce dernier n'a avancé aucun chiffre quant à l'investissement financier nécessaire pour mener à bien ce genre de projets (on parle ici de somme variant de dix à quinze millions d'euros), nul doute que celui-ci est à la hauteur des ambitions affichées et des moyens humains présentés. Avec à sa tête le Français Charles Caudrelier (skipper) et le Belge Bruno Dubois (directeur), c'est donc une équipe à la fois multiculturelle (quatre nationalités) et mixte (deux femmes en font partie) aux profils multiples qui s'affairera sur le bateau rouge et blanc.
Pour le mener le plus rapidement possible de port en port, Charles Caudrelier a fait appel cette fois-ci à d'éminents spécialistes tels que les Néo-Zélandais Stuart Bannatyne et Daryl Wislang, triple vainqueur de l'épreuve, la tricolore Marie Riou, quadruple championne du monde de Nacra, 17 et 6e des derniers Jeux olympiques de Rio, ou encore son compatriote Jérémie Beyou, brillant troisième de la dernière édition du Vendée Globe. Une composition de choc censée permettre au Dongfeng Race Team de se présenter, en juin 2018, à La Haye, en vainqueur.
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