Divorce annoncé entre Volvo Cars et l'ACEA

Les semaines se suivent et se ressemblent pour l'ACEA. Le 13 juin 2022, le groupe Stellantis annonçait sa décision de se retirer de l'organisation. Une démarche du groupe dirigé par Carlos Tavares rapidement suivie par Volvo Cars trois semaines plus tard. Le constructeurs suédois a exprimé son intention de quitter le navire du lobbyiste européen pour cause de "divergences au niveau de la stratégie zéro carbone".

"Nous avons conclu que la stratégie et les ambitions de Volvo Cars en matière de durabilité ne sont pas totalement alignées sur le positionnement et la façon de travailler de l'ACEA à ce stade", explique le groupe dans un communiqué.

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Le 29 juin dernier, la proposition de la Commission européenne concernant la fin de vente des véhicules thermiques en 2035 était approuvée par les 27  États membres de l'Union européenne lors du vote d'un partie des textes du "Fit for 55". A cette occasion, l'ACEA s'était exprimée contre cette volonté en étant notamment désireuse de laisser une chance aux véhicules hybrides.

Stratégies différentes, même effets

Mais les départs de Stellantis et de Volvo Cars ne suivent pas les mêmes raisons. Pour le premier, c'est clairement l'incapacité de l'ACEA à faire entendre sa voix auprès des instances européennes qui a posé problème.

Alors que pour Volvo Cars, c'est justement cette tentative de préserver le thermique qui  pousse le constructeur à quitter le navire. Le groupe avait déjà exprimé son ambition d'être une entreprise "climatiquement neutre" d'ici 2040. Ses dirigeants avaient notamment cosigné une lettre rédigée par Transport & Environment pour interdire les véhicules thermiques particuliers et utilitaires dès 2035.

Réunissant les 16 principaux constructeurs européens de voitures, camions, fourgonnettes et bus, l'association risque de voir s'allonger la liste des départs des constructeurs dans ses rangs d'ici la fin de l'année.