Corsa-e : l’électrique lui va bien
Bien que l’électrification d’Opel s’accélère depuis son intégration à PSA, la marque allemande a toutefois eu sa propre histoire en la matière. Elle a commencé, en 1968, avec la Stir-Lec, avant que n’arrive, en 1971, l’Elektro GT. Les travaux se poursuivront dans les années 90 avec les Impuls, mais il faudra attendre 2011 pour voir débarquer sur le marché l’Ampera, puis en 2017, l’Ampera-e. Dans les deux cas, le succès n’a pas été au rendez-vous. Depuis, les règles, notamment sur les rejets de CO2, ont bien changé et les véhicules électriques apparaissent indispensables. Notons qu’en 2019, Opel a réduit sa moyenne d’émission de CO2 de 20 g/km grâce, notamment, à la disparition de huit modèles du catalogue.
En 2020, la stratégie change avec l’apparition des véhicules électrifiés pour faire baisser la moyenne. La Corsa-e embarque ainsi une batterie de 50 kWh, composée de 216 cellules réunies dans 18 modules, comme sa cousine, la Peugeot e-208. De quoi offrir, en théorie, selon le cycle WLTP, 337 km d’autonomie.
Batterie de 345 kg
Produite dans l’usine espagnole de Saragosse, sur la même ligne que les thermiques qui sont sur le marché depuis novembre dernier, la Corsa-e cache sous son capot un moteur électrique, dont la puissance équivaut à 136 ch (100 kW). Le couple, disponible immédiatement, atteint 260 Nm. De quoi passer de 0 à 50 km/h en 2,8 s et franchir la barre des 100 km/h en 8,1 s. Des données qui peuvent toutefois varier selon le mode de conduite sélectionné. En effet, la pleine puissance est réservée au mode Sport. Le Normal se limite à 80 kW (109 ch) de puissance et 220 Nm de couple, quand celui baptisé Éco fait tomber la puissance à 60 kW (82 ch) et 180 Nm de couple.
Le système propose également deux modes de régénération. Celui engagé par défaut est très faible avec une décélération proche de celle d’un modèle thermique (0,006 g). Le mode B, pour Brake, double la force de régénération avec 0,013 g. La Corsa électrique dispose également de suspensions revues à cause des 345 kg de la batterie. Ce poids supplémentaire, placé très bas (sous la banquette arrière et sous les sièges avant), permet toutefois d’abaisser le centre de gravité de 57 mm, mais aussi d’augmenter la rigidité torsionnelle de 30 %.
La gamme opel sera 100 % électrifiée en 2024
La conduite de cette Corsa-e, comme de toutes les électriques, distille un plaisir certain, conjuguant de franches accélérations, de la souplesse et un silence toujours surprenant. Mais comme pour tous les véhicules électriques, elle n’échappe pas aux critiques du genre. En effet, la polyvalence liée à l’autonomie peut représenter un frein et les vendeurs devront vraiment se transformer en conseillers pour juger du profil électro-compatible du client.
À l’image de la Corsa traditionnelle, l’électrique fait le plein d’équipements de confort et de sécurité. Ajoutez, à cela, un tarif plus compétitif que celui de sa cousine e-208 et une présentation plus conventionnelle, il n’y a donc pas de raison que cette Corsa-e ne trouve pas sa place sur le marché. D’ailleurs, Opel, comme Peugeot, table sur un mix de 15 % pour son modèle 100 % électrique. Après le Grandland X Hybrid et Hybrid4 et la Corsa-e, ce sera au tour du Vivaro de goûter aux joies de l’électrification cette année. Plus largement, d’ici 2021, Opel proposera 8 modèles électrifiés et l’ensemble de la gamme VP et VUL le sera en 2024.