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Constructeurs

Comment Renault compte redresser la situation en 2020 ?

Publié le 14 février 2020

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Après le constat, vient le temps de l'action. Renault a annoncé un vaste plan d'économies de 2 milliards d'euros sur trois ans, dans lequel devraient figurer des fermetures d'usines. La France pourrait être touchée.
Au printemps 2020, le groupe Renault donnera le détail du plan d'économies de 2 milliards d'euros sur les trois ans à venir.

 

"Aucun tabou en matière de fermeture d'usine" : Clotilde Delbos, directrice financière et directrice générale adjointe par interim, s'est montrée ferme lors de l'annonce des résultats annuels du groupe Renault qui s'affichent en perte pour la première fois depuis dix ans.

 

L'heure est donc au redressement des comptes et pour y parvenir le groupe a annoncé la volonté de réaliser 2 milliards d'économies de frais de structure dans les trois ans à venir. "En 2020, nous prévoyons un marché européen en baisse d'au moins 3 %, un chiffre d'affaires équivalent, une marge opérationnelle se situant entre 3 et 4 % et un free cash flow positif mais nous nous avons encore beaucoup à faire, que ce soit dans la réflexion de nos implantations industrielles, le travail avec les sous-traitants et notre collaboration dans l'Alliance. Certains de ces coûts impliqueront des charges de restructuration. Nous savons que nous avons trop de capacités en France et dans le monde, au regard du marché", a-t-elle précisé.

 

Dès le mois de mai 2020, ce plan devrait être précisé tout comme les actions concrètes dans la nouvelle définition de l'Alliance. "Nous avons le menu de ces deux milliards mais nous ne savons pas encore qui sera leader ou follower au sein de l'Alliance, ni pour quelles régions", a précisé Clotilde Delbos.

 

La Chine, qualifiée de "déception", sera également au menu des actions. Trois activités y sont en cours. Tout d'abord avec Dongfeng pour une production à Wuhan de véhicules thermiques, une coentreprise avec Brilliance existe également pour la production de VUL et une troisième activité englobe une participation pour des véhicules électriques. "Nous regardons ces trois élements, et nous verrons là où nous avons le plus d'atouts", a avancé la directrice général par interim de Renault. 

 

Le groupe Renault, qui a évoqué vendredi de possibles fermetures d'usines en raison de ses difficultés financières, exploite une quarantaine de sites de production dans le monde, répartis dans 16 pays. Douze sont situées en France notamment à Sandouville et Dieppe (Seine-Maritime), Maubeuge (Nord) et Villeurbanne (Rhône). Le constructeur n'a pas fermé d'usine depuis celle de Vilvorde (Belgique) en 1997.

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