Comment Opel espère repartir de l’avant
“Aujourd’hui est une belle journée pour Opel et une belle journée pour GM. Ce plan est une étape importante afin de renouer avec les profits d’ici le milieu de la décennie.” En une seule journée, jeudi 28 février, Steve Girsky, président du conseil de surveillance d’Opel, a sans doute levé nombre d’incertitudes qui entourent l’avenir d’Opel en Europe. Du moins à moyen terme. En effet, en Allemagne d’abord, et ce après de difficiles négociations, la direction de GM Europe, le syndicat IG Metall et le comité d’entreprise sont parvenus à s’entendre sur un plan d’avenir à l’horizon 2022 pour les quatre sites allemands de la marque à l’éclair. Opel s’est notamment engagée à ne pas procéder à des licenciements économiques en Allemagne d’ici la fin 2016, date à laquelle le site de Bochum devrait fermer.
Journée faste
D’autre part, et un peu plus loin à l’est, à Gliwice, en Haute-Silésie, au sud-ouest de la Pologne, la marque démarrait officiellement la production du Cascada, son tout nouveau cabriolet, véritable véhicule d’image, en attendant les volumes, pour Opel. Un démarrage officiel toujours en présence de Steve Girsky. C’est dire si la journée du dirigeant de GM était chargée. Ce dernier a tenu à rappeler l’importance de l’événement : “C’est un jour important pour la marque en Europe et pour l’usine de Gliwice. Après le Mokka et l’Adam, le Cascada vient s’ajouter à notre nouvelle gamme de produits conçus pour conquérir de nouveaux territoires, sur de nouveaux segments, et séduire de nouveaux clients”, a notamment commenté Steve Girsky.
23 nouveaux modèles
Le démarrage d’une production prévu au moment même où GM Europe souhaite repartir de l’avant et s’est fixé une feuille de route étalée sur dix ans au sein d’un plan baptisé “Drive ! 2022”. Une stratégie ambitieuse, mais également conquérante pendant laquelle Opel a décidé de lancer une offensive commerciale qui se traduira par 23 nouveaux modèles, le retour des profits (vers 2016) et la restructuration des coûts. Un plan dont le but final est “d’installer durablement Opel sur le Vieux Continent en tant que troisième marque avec plus d’un million d’unités vendues par an”, a martelé Steve Girsky.
Fleuron de la production d’Opel
Le lancement officiel de la production du Cascada revêt donc la plus haute importance pour l’image du constructeur, d’une part, et parce qu’il vient aussi couronner le site de production polonais, d’autre part. L’usine de Gliwice est un des fleurons européens du constructeur. Mise en service en 1998, avec une capacité maximale de 250 000 unités par an, elle emploie 3 000 salariés locaux et produit, Cascada compris, 6 véhicules de la marque sur une seule et même ligne (dont 5 versions de l’Astra) à un rythme de 37 unités/heure et ce pendant quinze heures/jour. Depuis sa création, GM y a investi pas moins de 900 millions d’euros. Le choix de l’usine de Gliwice pour produire le Cascada était donc naturel. Si le très attendu cabriolet d’Opel, prochainement lancé en France, recueille les faveurs des critiques lors du prochain salon de Genève, l’usine pourrait d’ailleurs voir ses capacités augmenter. Réponse ces prochains jours…
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