Comme un sentiment hybride...
...présenter en grande pompe une C4 et une 307 hybride HDi qui ont l'avantage de ne pas être d'improbables prototypes déconnectés de tout prosaïsme industriel et commercial. Un "Ouf" de soulagement pour ceux qui gardaient en mémoire le camion de pompiers à - grosse - pile à combustible de PSA, qui avait ravi le public dans la veine du Tartuffe... Un "hip hip hourra !" pour ceux qui s'inquiétaient de l'immobilisme du constructeur français sur le vaste et tautologique sujet des énergies alternatives. Reste un "oui mais..." pour ceux qui ont l'âme latine et trouvent, paraît-il, toujours un malin plaisir à pinailler. Inutile de pinailler sur le surcoût actuel des modèles hybrides Diesel, de l'ordre de
6 à 7 000 e. En effet, PSA ne parle pas de mettre ces modèles dans les showrooms dès le prochain exercice mais en 2010,
ce qui laisse du temps aux bureaux d'études. A la concurrence aussi, me direz-vous... En outre, l'objectif est de diviser ce surcoût par trois et non de le réduire à néant. Faisable. En fait, le "oui mais..." est plus diffus. Ce qui gêne aux entournures, c'est le discours "monsieur propre" de PSA uniquement focalisé sur le CO2 et jamais sur les autres rejets, culture du Diesel oblige... Ce sont aussi les chiffres cités par PSA en matière de pollution dans le monde, alors que ces chiffres sont forcément favorables aux constructeurs absents du marché nord-américain. C'est d'entendre "ce n'est pas à l'Etat d'aider pour vendre ces voitures" alors que l'Agence pour l'Innovation Industrielle est simultanément sollicitée par un lobbying opaque. C'est l'argumentaire qui nous attend pour nous vendre les futurs moteurs essence - propres bien sûr - issus de la collaboration avec BMW. Autant d'interpolations qui rendent une belle équation un peu moins belle.
Alexandre Guillet
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