Carlos Ghosn reste à la barre
Comme attendu depuis plusieurs semaines, Carlos Ghosn rempile. En effet, le conseil d'administration du groupe Renault "a décidé de proposer le renouvellement du mandant d'administrateur de Monsieur Carlos Ghosn qui sera soumis à l'assemblée générale des actionnaires le 15 juin prochain". Les membres du conseil lui ont également renouvelé leur confiance aux postes de président-directeur général de Renault, mais aussi de l'Alliance.
"J'avais dit que je partais ou non pour un nouveau mandat en fonction de la feuille de route. On s'est mis d'accord sur une feuille de route. Si on ne s'était pas mis d'accord, je pense que ça se serait arrêté ici", avait confié Carlos Ghosn à l'Agence France-Presse. Une feuille de route qui comprend notamment une réduction de 30 % de son salaire voulue par l'Etat qui possède encore 15,01 % du capital de Renault et 21,93 % des droits de vote.
Plus sérieusement, le conseil a fixé trois objectifs pour les quatre prochaines années. Le premier concerne le pilotage du plan Drive the Future, dont le terme est fixé à 2022, qui doit notamment conduire Renault à réaliser un CA de 70 milliards contre 50 en 2016. La pérennisation de l'Alliance est le deuxième point (Alliance qui est devenue le premier constructeur mondial hors PL avec 10,6 millions d'unités) alors que le renforcement "du plan de succession à la tête du groupe Renault" est le troisième.
Cette succession, qui inquiétait le gouvernement français, paraît également aujourd'hui plus claire avec l'officialisation de Thierry Bolloré au poste de numéro deux du groupe de Boulogne. Ce dernier, jusqu'ici directeur délégué à la compétitivité, devient, à compter du 19 février, le directeur général adjoint du groupe. Un poste de numéro deux auquel Carlos Ghosn avait été nommé en octobre 1996 sous la présidence de Louis Schweitzer. Il deviendra ensuite P-dg de Nissan en avril 1999 avant de prendre également la présidence de Renault le 29 avril 2005. Il devient alors le 8e président de Renault depuis l'après-guerre. En revanche, d'autres dauphins n'ont pas eu le même parcours. En effet, Patrick Pélata n'a pas "survécu" (ou a servi de fusible) à l'affaire des "faux espions chinois" et Carlos Tavares a fait le choix de voler de ses propres ailes.
Durant cette réunion du 15 février, le conseil d'administration a également proposé la nomination de nouveaux administrateurs indépendants en remplacement de Marc Ladreit de Lacharrière et Thierry Desmarest. Ont été proposés : Pierre Fleuriot, qui a évolué dans le milieu bancaires et financier tout au long de sa carrière, et Thierry Derez, actuel P-dg de Covéa. "Ils renforceront les compétences du conseil d'administration tant dans le domaine de la finance que de l'assurance et contribueront précieusement à la stratégie de Renault", a indiqué Carlos Ghosn dans un communiqué.
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