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Constructeurs

Carburant : Sucre et huile : mêmes attentes

Publié le 17 mars 2006

Par David Paques
2 min de lecture
Diester, Ethanol, les biocarburants apparaissent de plus en plus dans les déclarations volontaristes des politiques du pays. Mais quelle que soit la nature du cocktail pétro-végétal, la problématique est la même : le gouvernement doit statuer sur la production et la fiscalité. De...
Diester, Ethanol, les biocarburants apparaissent de plus en plus dans les déclarations volontaristes des politiques du pays. Mais quelle que soit la nature du cocktail pétro-végétal, la problématique est la même : le gouvernement doit statuer sur la production et la fiscalité. De...

...passage le 28 février dernier sur le Salon, Dominique de Villepin a annoncé le prochain lancement d'une 3e phase de développement des biocarburants en France. Le Premier ministre entend, en effet, à partir de 2008, mettre sous agréments des capacités nouvelles de production. Ce programme devrait alors aboutir à la construction de 10 nouveaux sites de production. Sept dédiés à la fabrication de biodiesel et trois à la filière Ethanol, pour un investissement industriel estimé à 1 milliard d'euros.
Si la France est aujourd'hui l'un des principaux producteurs de biocarburant en Europe, il n'existe toujours pas de pompes délivrant lesdits carburants. Un état de fait pour le moins paradoxal qui tendrait à prouver que les agriculteurs ont perçu bien avant l'Etat l'opportunité que pouvait représenter ce marché. Par ailleurs, une grande partie de la filière agricole reste aujourd'hui accrocher aux annonces du gouvernement. "Dès que l'E 85 sera reconnu, alors nous pourrons fixer un prix et entamer la distribution", confie Emmanuel Bardet, chargé de communication de Ford sur le Salon. Problème : l'E 85, carburant constitué à 85 % d'Ethanol, n'existe pas officiellement en France. A l'inverse du Diester 30, qui lui n'attend plus que l'Etat statue sur sa fiscalité. Dans les deux cas, la décision apparaît imminente. "C'est une question de volonté politique", explique ainsi Laurent Butaye, chef de gamme Saab. "Si l'Etat taxe le carburant, ce n'est même pas la peine d'essayer", explique Bernard Brulé, du stand Peugeot. Un exemple ? En Suède, l'E 85 coûte deux fois moins cher que l'essence traditionnelle. Le litre de SP 95 est, en effet, affiché à 1,10 euro alors que l'E 85 est fixé à 0,60 euro. "Ici, comme là-bas, c'est le prix à la pompe qui fera la différence", parie Laurent Butaye. "Aujourd'hui, il est vrai que nous sentons un frémissement de la demande. Mais il ne faut pas rêver. Le biocarburant ne marchera que s'il est à un prix intéressant", estime encore Bernard Brulé. Aujourd'hui en tous cas, les véhicules sont prêts, l'Ethanol et le Diester également, les constructeurs attendent. Reste à espérer que l'Etat ne fasse pas trop la sourde d'oreilles.


D.P.

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