C6 : la taxe qui fait mal
...loin d'être favorable à C6.
La loi de finance 2006, votée le 31 décembre dernier, risque bien de compromettre l'avenir de C6 au sein des entreprises. Les nouvelles dispositions fiscales relatives à la taxation des véhicules de sociétés se basent en effet, désormais, sur les rejets de CO2, et non plus sur la puissance fiscale. Résultat : si C6 est en parfait accord avec les normes Euro IV (dont le but est de réduire les émissions de particules), elle est beaucoup moins en phase avec la maîtrise obligatoire des rejets de dioxyde de carbone visée ici par la loi.
Des émissions qui coûtent cher
Avec la TVTS*, nouvelle formule, le coût d'exploitation du modèle devient ainsi considérable. Le moteur V6 Hdi 208 chevaux, qui rejette 230 g de CO2/km, va ainsi coûter annuellement à son propriétaire 3 910 e. Somme à laquelle s'ajoutera une taxe additionnelle de 460 e lors de l'établissement de la carte grise, en plus du simple coût de la mise en circulation. Côté essence, le constat se gâte encore plus. L'exploitation professionnelle de la version 3.0 V6 (266 g de CO2/km) coûtera ainsi 5 054 e par an à l'entreprise propriétaire. Dans ce cas précis, la surtaxe à la carte grise s'élèvera alors à 1 064 e. Pour les deux versions commercialisées par Citroën, la sanction sera en revanche la même quant au plafond d'amortissement : celui-ci sera au maximum de 9 900 e, contre 18 300 e pour un véhicule dont les émissions de CO2 sont jugées raisonnables. Assurément un coup dur pour le constructeur français, qui risque de voir ici certains patrons de PME délaisser son nouveau fleuron. A mois que Citroën ne rectifie le tir rapidement en mettant au point de nouvelles motorisations. A suivre donc, la C6 en 4 cylindres…
David Paques
* Taxe sur les véhicules de tourisme de société.
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