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Constructeurs

BMW rachète Sauber

Publié le 1 juillet 2005

Par Marc David
2 min de lecture
En prenant le contrôle de Sauber, BMW jette les bases de sa propre écurie. La rumeur se faisait plus pressante chaque mois. C'est désormais officiel. Comme l'a fait Renault en 2002 avec Benetton, BMW vient de prendre le contrôle de l'écurie suisse de Formule 1 Sauber, dont le capital...

...était détenu à un tiers par son fondateur Peter Sauber et aux deux tiers par la banque Crédit Suisse. Une opération qui va permettre au constructeur bavarois de disposer à partir de janvier 2006 d'une écurie à son nom dans laquelle il aura les pleins pouvoirs. Ce qui, évidemment, n'était pas le cas jusqu'à maintenant, puisque, depuis son retour en F1 en 2000, BMW se positionnait en tant que motoriste de l'écurie de Frank Williams. Une écurie avec laquelle l'objectif clairement annoncé était de décrocher le titre de champion du monde des Constructeurs. A l'instar de la saison dernière, et ceci malgré l'abnégation des deux pilotes actuels (Nick Heidfeld et Mark Webber), force est de reconnaître que cet objectif a une nouvelle fois peu de chance d'aboutir cette saison… Bref, pour la firme à l'hélice, le succès devait passer par le contrôle d'une écurie. "L'influence du moteur sur le potentiel de victoire d'une écurie a reculé, explique Mario Theissen, directeur de BMW Motorsport. Le châssis, les pneumatiques et les pilotes jouent un rôle plus grand maintenant que dans le passé. Dans ce contexte, on obtient le meilleur ensemble lorsqu'on dispose d'une équipe qui suit le processus du début jusqu'à la fin." Pour Peter Sauber, si la cession de son écurie intervient après 13 saisons en Grands Prix (créée en 1993, elle a terminé 4e du championnat du monde des Constructeurs en 2001), celle-ci lui permet de pérenniser son usine d'Hinwill, en Suisse. En effet, ce site devient une filiale indépendante de BMW, avec à la clé le maintien des 300 emplois actuels. "Pour une équipe privée, il était devenu très difficile d'assurer un financement solide garantissant la réussite sportive", commentait pour sa part Peter Sauber. Et Williams ? Evidemment, la prise de contrôle de Sauber par BMW est un mauvais coup. Au courant des tractations, Frank Williams avait même pris les devants en contactant Toyota et Honda. Pourtant, aujourd'hui, la firme britannique n'est pas sans moteur, d'autant que son contrat de partenariat court jusqu'en 2009. "Nous serons très contents de fournir des moteurs à Williams la saison prochaine", assure-t-on chez BMW. Une possibilité d'autant plus réaliste que la règle du moteur unique pour deux courses va dans le sens d'une diminution du nombre de blocs fabriqués par saison. Toute la question est de savoir si Williams acceptera de ne plus disposer de la fourniture exclusive de moteurs.

M.D.

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