BMW a profité de l'effet prix au premier trimestre 2023

"Le groupe BMW poursuit son ascension malgré les vents contraires", s'est félicité le PDG du groupe, Oliver Zipse, lors d'une conférence de presse. Il faut dire que sans un effet comptable lié à sa coentreprise chinoise BMW Billiance, le bilan aurait été bon.

Concrètement, à cause de cet effet comptable, le résultat net du groupe a chuté de 64 %, à 3,7 milliards d'euros, mais son bénéfice d'exploitation (EBIT) a en revanche grimpé de 58,5 %, à 5,4 milliards, bien au-dessus des attentes des analystes de Factset, qui tablaient sur 4,4 milliards d'euros.

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Le groupe a notamment profité, comme d'autres dans le secteur, d'une forte hausse des prix de vente ces derniers mois et d'une préférence des clients pour les modèles plus chers ou mieux équipés. Ces effets ont compensé une baisse globale de ses ventes d'automobiles de 1,5 %, à 588 138 unités, notamment en Chine et en Europe, où elles ont chuté respectivement de 6,6 % et de 1,9 %, a détaillé le groupe.

En Europe, l'activité est à la peine dans un "environnement caractérisé par une inflation persistante et de forts taux d'intérêt", qui plombent le pouvoir d'achat des ménages. Au global, le chiffres d'affaires du groupe a atteint 36,853 milliards d'euros, en hausse de 18,3 %.

La problématique chinoise

En Chine, où BMW réalise habituellement un tiers de ses ventes, ce sont les "répercussions de la pandémie de coronavirus", dans un pays qui a poursuivi des restrictions plus longtemps qu'ailleurs, qui ont plombé les ventes. Cette situation ne devrait toutefois pas durer, selon le groupe, qui table sur "une stabilisation du marché automobile" dans le pays.

Mais l'entreprise pointe une "situation de concurrence beaucoup plus intense" dans ce pays, qui menace sa position. Comme l'ensemble des constructeurs allemands, le groupe souffre de la concurrence croissante des constructeurs chinois qui ont pris l'ascendant dans le domaine des voitures électriques sur leur marché domestique.

Le groupe s'est donc lancé dans une transition électrique à marche forcée, à coup de milliards d'euros d'investissement dans la transformation de ses usines et sites de production. D'ici 2024, au moins une nouvelle voiture sur cinq produite par BMW aura une propulsion entièrement électrique, puis une sur quatre d'ici 2025 et une sur trois en 2026, selon des objectifs dévoilés en mars.

Mais pour le moment, BMW n'atteint qu'à peine 1 % des ventes de véhicules électriques en Chine. La direction refuse toutefois de miser sur une baisse de ses prix pour gagner des parts de marchés, comme l'ont fait certains de ses concurrents, à l'instar de Tesla.

"Nous sommes sur un segment premium (...) Actuellement, nos véhicules électriques sont bien positionnés en termes de prix", s'est défendu Oliver Zipse.

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Au premier trimestre, BMW a en tout cas profité d'une forte hausse de ses ventes de voitures électriques, qui ont doublé sur un an (+112,3 %) et représentent désormais une part de 11 % de l'ensemble des véhicules écoulés. Cette part pourrait grimper jusqu'à 15 % sur l'ensemble de l'année 2023, selon le groupe de Munich.

Au vu de ces résultats, l'entreprise a confirmé ses prévisions de marge opérationnelle "entre 8 et 10 %" dans son segment automobile sur l'ensemble de l'année, contre 8,5 % l'an dernier. (avec AFP)