Better Place jette l'éponge
Comme le laissait penser les derniers développements, Better Place jette l'éponge. En effet, cette société créée par Shai Agassi en 2007 n'a finalement jamais atteint ses objectifs, même si l'idée de départ semblait bonne. Des 100000 VE attendus à l'horizon 2016, il n'y en a eu finalement qu'environ 1000, principalement en Israël où le territoire compte 38 stations de remplacement de la batterie. Il y en a également 17 au Danemark.
La société explique donc dans un communiqué qu'elle a saisi la cour du district de Lod, près de Tel-Aviv, "pour demander sa dissolution et la nomination d'un liquidateur temporaire". La direction explique aussi que cette décision a été prise "face à son échec à lever des fonds supplémentaires et à l'absence des ressources nécessaires pour poursuivre ses activités". Selon la presse israélienne, depuis sa création, Better Place aurait englouti plus de 850 millions de dollars.
Pour Dan Cohen, le P-dg de Better Place, qui avait remplacé Shai Agassi en octobre dernier, "malheureusement, après un an d'opérations commerciales, il a été clair pour nous que, malgré de nombreux clients satisfaits, l'adhésion d'un public plus large ne serait pas suffisante et que le soutien des fabricants automobiles manquait". Le premier et seul constructeur partenaire de Better Place, Renault, a en effet indiqué il y a quelques semaines qu'il stoppait ses investissements dans le programme.
Cependant, cette situation ne "remet pas du tout en cause" la stratégie du Français dans le VE. En effet, pour Gilles Normand, son directeur des opérations pour la région Asie-Pacifique, "il ne s'agit pas du tout d'une remise en cause de notre stratégie liée au véhicule électrique. C'est une des pistes qui ne marche pas, mais le futur du véhicule électrique n'est absolument pas remis en cause". Quant aux volumes de ventes, le dirigeant a noté que les Fluence ZE vendues dans le cadre de l'accord avec Better Place ne représentent "qu'environ 1% du volume total" des ventes de l'Alliance à ce jour.
Le dossier n'est pas totalement clos pour l'instant puisque Gilles Normand a indiqué que Renault allait maintenant étudier les suites à donner à cette technologie Quick Drop, qui n'a finalement pas séduit d'autres constructeurs. Le dirigeant a également indiqué travailler en coordination avec Better Place, afin de continuer à assurer le service après-vente.
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