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Constructeurs

Bercy a entendu PSA et Renault

Publié le 18 mars 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Carlos Tavares et Jean-Dominique Senard se sont entretenus avec Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, sur fond de crise du coronavirus et de fermeture des usines françaises.
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, entouré des secrétaires d'état Agnès Pannier-Runacher et Muriel Pénicaud, le 9 mars 2020.

 

Les présidents de PSA et Renault, Carlos Tavares et Jean-Dominique Senard, se sont entretenus, mercredi 18 mars 2020, par téléphone, avec le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, a indiqué Bercy à l'AFP, sur fond de crise liée au coronavirus.

 

Le ministre a dit aux deux dirigeants qu'ils "avaient le droit à tous les instruments mis en place pour les entreprises (report charges et impôts, chômage partiel et possibilité de Prêt notamment avec garantie de l'État de 300 milliards)" tout comme l'ensemble de la filière, a-t-on précisé. "On aidera les sous-traitants de 1er et 2ème Rang à passer cette période difficile dans les meilleures conditions possibles", a-t-il ajouté.

 

Dans cette optique, mardi 17 mars, la Plateforme automobile (PFA), qui regroupe les principales entreprises du secteur en France, a appelé à la préparation d'un plan de relance pour la sortie de crise, tout en saluant les mesures d'urgence prises par le gouvernement pour soutenir les entreprises.

 

Depuis lundi 16 mars, les poids lourds de l'automobile européen annoncent les uns après les autres des fermetures d'usines pour une durée indéterminée. Renault, PSA, Volkswagen, Fiat, Toyota et Michelin ont notamment déjà indiqué qu'ils suspendaient l'essentiel de leur production en Europe, en raison des mesures de confinement prises pour protéger la population.

 

Renault a par exemple annoncé mercredi 18 mars la suspension de ses activités sur les sites de Mioveni (Roumanie), Tanger et Casablanca (Maroc) ainsi qu'à Cacia (Portugal). Le constructeur avait déjà arrêté la production en Slovénie, en Espagne et en France.

 

La Plateforme automobile, dirigée par l'ancien ministre Luc Chatel, considère qu'il faudra "actionner les outils à disposition (prime à la conversion, bonus pour l'achat de véhicules électriques) pour relancer le marché" mais aussi "consentir des investissements massifs pour les infrastructures de recharge (...), condition clé pour le décollage du marché" des véhicules électriques. (avec AFP)

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