Audi confirme son engagement dans les carburants alternatifs
"L'électrification n'est pas la réponse unique aux défis environnementaux auxquels le secteur du transport est confronté." C’est ce qu’a affirmé Hermann Pengg, directeur du département Audio e-fuels, lors du premier test sur le circuit de Linas Monthléry d’une Audi A4 carburant à l’e-essence.
Produit pas la société française Global Bioenergies, ce carburant est composé d’essence classique intégrant environ 34 % d’isobutane, obtenu à partir de la surproduction du sucre issu de mélasses de betteraves, de résidus de maïs ou de blé. Une proportion de carburant alternatif bien plus élevée que dans les carburants actuellement proposés à la pompe, comme le SP 95 – E10, contenant 10 % d’éthanol.
Pas de système spécifique nécessaire
Avec un avantage double pour ce carburant : être utilisable par tous les véhicules essence, sans l’ajout d’un système spécifique, à l’inverse du FlexFuel par exemple, et présenter un bilan environnemental favorable. Selon Global Bioénergies, l’utilisation d’e-essence pourrait permettre de réduire les émissions de CO2 de moitié, non pas seulement lors de l’utilisation du véhicule, mais sur l’ensemble de son cycle de vie.
Global Bioénergies a également évoqué une réduction des émissions de particules de 50 % par rapport à un véhicule carburant à un essence classique. Ces chiffres devront toutefois être confirmés lors de prochains essais routiers, essais qui permetteront également de mesurer le rendement ainsi que l'excédent de consommation, estimé à environ 3 %.
Audi mise sur les carburants de synthèse
Partenaire pour le moment exclusif de Global Bioénergies, Audi n’en est pas à son coup d’essai en matière de carburants synthétiques d’origine renouvelable. Depuis 2013, la marque aux anneaux commercialise sa propre production de son e-gas, gaz de synthèse décarboné produit par électrolyse de l’eau avec de l’électricité renouvelable. L’usine, qui a nécessité un investissement de plusieurs dizaines de millions d’euros, est installée à Werlte, en Basse-Saxe. Elle produit environ 1 000 tonnes d’e-gaz par an, ce qui équivaut à fournir assez d’énergie pour 1 500 modèles Audi estampillées g-tron pour parcourir 15 000 km par an. Le tout, avec des rejets de CO2 proches de zéro lors de l’utilisation du véhicule.
Autre piste explorée par le constructeur, l’e-Diesel. Fin d’année dernière, le constructeur annonçait la création à Laufenburg, en Suisse, ville traversée par le Rhin, d’une installation pilote pour la production d’e-Diesel. Ce carburant produit à partir du principe power-to-liquid, soit la transformation de l’excédent d’électricité hydraulique en carburant synthétique alimentant les véhicules Diesel, sans équipement spécifique. Les premiers litres d’e-Diesel devraient être fabriqués cette année avec un rythme annuel escompté de 400 000 litres.
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