Après l'auto, PSA s'attaque aux scooters !
Dans un contexte économique encore plus dur que dans l'automobile, l'activité Scooters de Peugeot va également subir des "ajustements". Cela va se traduire par la fermeture de l'usine de Dannemarie, dans le Haut-Rhin, qui fabriquait jusqu'ici des moteurs.
Dans un document adressé aux syndicats, avant un comité central extraordinaire qui se tiendra le 25 novembre prochain, Peugeot Scooters fait part de ses intentions. Les 140 salariés de l'usine de Dannemarie vont se voir proposer, selon la CGT, des départs anticipés et des reclassements dans d'autres sites du groupe. Ainsi, une quarantaine de salariés prendraient la direction d'une autre usine de scooters, à Mandeure dans le Doubs. Mais paradoxalement, cette usine, qui emploie jusqu'ici 650 personnes, devrait voir ses effectifs chuter de 60 personnes suite au comité central extraordinaire. Gageons que des intérimaires ou prestataires extérieurs, comme dans l'automobile, devraient voir leur nombre baisser pour que le site puisse accueillir les 40 reclassements de Dannemarie. Quant au reste de l'effectif, environ 100 personnes, le syndicat affirme que la direction devrait proposer des départs anticipés mais aussi des postes dans les usines de Mulhouse également dans le Haut-Rhin, mais aussi à Sochaux dans le Doubs.
Pourquoi ces ajustements dans le Scooter ?
Comme dans l'automobile, le marché chinois a complétement bouleversé la donne. Mais à la différence de l'automobile, les scooters chinois sont bel et bien dans nos rues. Et Peugeot Scooters s'est adapté en créant dès 2006, un JV avec Quingqi, un acteur local. Une façon de répondre, sur le marché européen, avec des produits plus compétitifs mais aussi et surtout de s'ouvrir les portes du marché chinois. Car comme pour l'automobile, la Chine est l'eldorado du scooter. En effet, en 2010, 20 millions de deux-roues ont été vendus en Chine. Un volume qui représente la moitié du marché mondial et 8 fois celui de l'Europe. CQFD !
Pas de licenciements secs
Par ailleurs, Philippe Varin, le président de PSA, a rappelé sur les ondes de RTL, certains éléments du plan concernant les 3 500 postes supprimés en Europe (1 900 en France) dans l'effectif du groupe. 1 500 feront l'objet de départs en retraite ou naturels et 2 000 reconversions seront proposées. "Je vais être très clair. Pour les 2 000 postes concernés, je prends l'engagement qu'il n'y a pas de plan social, qu'il n'y a pas de licenciement économique", a indiqué le président avant de poursuivre, "nous allons entamer un travail sur la reconversion de ces 2 000 personnes."
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