S'abonner
Constructeurs

Alors qu’une décision de la Cour Européenne de Justice sur la “loi Volkswagen” est en délibéré, Porsche, déjà actionnaire à hauteur de 31 %, prend des options pour éventuellement augmenter sa participation.

Publié le 14 septembre 2007

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Porsche, déjà actionnaire à hauteur de 31 % du groupe Volkswagen, semble se diriger vers une nouvelle augmentation de sa participation. "Nous nous sommes assurés des droits portant sur d'autres parts par le biais d'options, a déclaré Wendelin Wiedeking au...
Porsche, déjà actionnaire à hauteur de 31 % du groupe Volkswagen, semble se diriger vers une nouvelle augmentation de sa participation. "Nous nous sommes assurés des droits portant sur d'autres parts par le biais d'options, a déclaré Wendelin Wiedeking au...

...Stuttgartter Nachrichten. Cependant ce dernier a précisé que rien ne pressait ! Et effectivement rien ne presse puisque la "loi Volkswagen" est toujours là et que la décision de la Cour Européenne de Justice est toujours en délibéré. Même si on peut croire que la CEJ va constater le manquement de l'Etat Allemand en la matière, cette loi bloquant à 20 % les droits de vote quelle que soit la part du capital d'un actionnaire, ne va pas disparaître automatiquement. En effet, dans l'hypothèse où la CEJ suit l'avis de l'avocat général, qui n'est toutefois que consultatif, et déclare le manquement de l'Etat Allemand, ce dernier n'aura pas de contrainte particulière si ce n'est une mise sous surveillance de la Commission européenne. En cas de statu quo outre-Rhin, l'institution européenne pourra alors déclencher une nouvelle procédure avec cette fois des sanctions financières à la clé. Autant dire que la "loi Volkswagen" peut rester d'actualité encore quelques années. Toutefois, on peut imaginer que la démarche de Porsche n'est pas hasardeuse et que le gouvernement Allemand n'attendra pas l'extrême fin de la procédure européenne pour modifier les deux paragraphes incriminés dans les articles 2 et 4 de cette loi du 20 juillet 1960. Il attendra sûrement que toutes les conditions soient réunies pour que ce fleuron de l'industrie allemande ne souffre pas de cette mise en conformité avec Bruxelles. Plus directement, que le capital soit verrouillé d'une autre manière. Par Porsche par exemple ! Autre fleuron national.

Mais pour l'heure, Wendelin Wiedeking a d'autres soucis. En effet, toujours suite à son entretien dans un journal allemand, le syndicat IG Metall menace d'un conflit chez Volkswagen si le patron du constructeur allemand tente de remettre en cause le poids des représentants des salariés chez Volkswagen. Tout est parti d'une simple phrase dans laquelle Wendelin Wiedeking a fait savoir que si Porsche prenait le contrôle de Volkswagen, il n'y "aurait pas de vaches sacrées" en termes sociaux. La réponse du puissant syndicat ne s'est pas faite attendre : "Le patron de Porsche ferait mieux de s'occuper de la productivité du groupe et pas des affaires de cogestion."

ZOOM

Direction Washington pour Volkswagen US

  • Le groupe allemand vient d'officialiser le déménagement de son siège social américain. Bye bye Detroit, hello Herndon. Volkswagen va investir 100 millions de dollars dans ses nouveaux locaux près de l'aéroport Dulles dans la banlieue de Washington. Le constructeur espère que 150 salariés feront le voyage, mais quoi qu'il arrive ce déménagement s'accompagnera de 400 suppressions de postes sur les 1 400 que comptait le siège d'Auburn Hills. Pour Martin Winterkorn ce déménagement "apportera une autre mentalité, d'autres gens, d'autres clients, d'autres salariés. Nous avons absolument besoin de sang neuf." L'occasion pour lui de rappeler que Volkswagen compte, à long terme, doubler ses ventes sur le sol américain. Elles plafonnent aujourd'hui à 500 000 unités.
  • Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
    Partager :

    Sur le même sujet

    Laisser un commentaire

    cross-circle