Alors qu’une décision de la Cour Européenne de Justice sur la “loi Volkswagen” est en délibéré, Porsche, déjà actionnaire à hauteur de 31 %, prend des options pour éventuellement augmenter sa participation.
...Stuttgartter Nachrichten. Cependant ce dernier a précisé que rien ne pressait ! Et effectivement rien ne presse puisque la "loi Volkswagen" est toujours là et que la décision de la Cour Européenne de Justice est toujours en délibéré. Même si on peut croire que la CEJ va constater le manquement de l'Etat Allemand en la matière, cette loi bloquant à 20 % les droits de vote quelle que soit la part du capital d'un actionnaire, ne va pas disparaître automatiquement. En effet, dans l'hypothèse où la CEJ suit l'avis de l'avocat général, qui n'est toutefois que consultatif, et déclare le manquement de l'Etat Allemand, ce dernier n'aura pas de contrainte particulière si ce n'est une mise sous surveillance de la Commission européenne. En cas de statu quo outre-Rhin, l'institution européenne pourra alors déclencher une nouvelle procédure avec cette fois des sanctions financières à la clé. Autant dire que la "loi Volkswagen" peut rester d'actualité encore quelques années. Toutefois, on peut imaginer que la démarche de Porsche n'est pas hasardeuse et que le gouvernement Allemand n'attendra pas l'extrême fin de la procédure européenne pour modifier les deux paragraphes incriminés dans les articles 2 et 4 de cette loi du 20 juillet 1960. Il attendra sûrement que toutes les conditions soient réunies pour que ce fleuron de l'industrie allemande ne souffre pas de cette mise en conformité avec Bruxelles. Plus directement, que le capital soit verrouillé d'une autre manière. Par Porsche par exemple ! Autre fleuron national.
Mais pour l'heure, Wendelin Wiedeking a d'autres soucis. En effet, toujours suite à son entretien dans un journal allemand, le syndicat IG Metall menace d'un conflit chez Volkswagen si le patron du constructeur allemand tente de remettre en cause le poids des représentants des salariés chez Volkswagen. Tout est parti d'une simple phrase dans laquelle Wendelin Wiedeking a fait savoir que si Porsche prenait le contrôle de Volkswagen, il n'y "aurait pas de vaches sacrées" en termes sociaux. La réponse du puissant syndicat ne s'est pas faite attendre : "Le patron de Porsche ferait mieux de s'occuper de la productivité du groupe et pas des affaires de cogestion."
ZOOMDirection Washington pour Volkswagen US |
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