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Constructeurs

Alfa Romeo cristallise l'attention de Fiat

Publié le 9 mai 2014

Par Romain Baly
2 min de lecture
La marque italienne bénéficiera d'ici 2018 d'un investissement de cinq milliards d'euros lui permettant de lancer plusieurs nouveaux modèles, comme le révèle le nouveau plan stratégique de sa maison mère.

Flou depuis plusieurs mois, l'avenir d'Alfa Romeo se précise. Réunis à Auburn Hills (Michigan) devant les investisseurs du groupe, les dirigeants de Fiat-Chrysler ont dévoilé ce mardi les contours de leur nouveau plan stratégique comptant pour la période 2013-2018. Et celui-ci confère une place de choix à la relance d'Alfa Roméo puisque cinq milliards d'euros lui seront consacrés dans les quatre prochaines années. Réduite à peau de chagrin (Mito, Giulietta, 4C), la gamme gagnera grâce à cet apport huit nouveaux modèles plus orientés haut de gamme.

Objectif de 400000 ventes

Pour réussir son pari, le groupe compte multiplier par trois le nombre d'ingénieurs attachés au développement des nouveaux modèles. De 200 personnes actuellement, les effectifs grimperont à 600 dès l'an prochain. Toujours en phase de développement, la première mouture entrera en production au second trimestre 2015, avant que les autres ne suivent entre 2016 et 2018. Ce colossal investissement faisant, Fiat-Chrysler espère augmenter substantiellement les ventes de sa filiale pour les voir passer de 74000 par an aujourd'hui à 400000 à partir de 2018.

Direction la Chine pour Fiat

Des ambitions élevées qui se corrèlent avec les ambitions globales du groupe qui sera dirigé jusqu'à la fin de ce plan par Sergio Marchionne. La production des modèles Jeep sera ainsi doublée avec l'ouverture de nouvelles usines et un développement accrue en Chine. L'Asie concentrera par ailleurs les efforts de Fiat qui souhaite voir ses ventes passer de 70000 unités actuellement à 300000 en 2018, tout en doublant dans le même temps celles réalisées en Amérique du Nord (pour atteindre les 100000 ventes). Alors que l'Europe constitue encore le premier marché de la marque (700000 unités), le Vieux Continent devrait se voir doubler par l'Amérique latine avec des ventes qui approcheront les 800000 modèles d'ici quatre ans.

Premier trimestre négatif

Toutes ces annonces ne réussiront toutefois pas à masquer le bilan financier du premier trimestre, négatif au demeurant. Fiat-Chrysler affiche en effet une perte nette de 319 millions d'euros (contre un bénéfice de 30 millions en 2013), fruit de la dévaluation du bolivar vénézuélien, mais aussi d'une charge exceptionnelle de 315 millions liée à l'application d'un accord entre Chrysler et les syndicats américains. Le groupe pourra toujours se consoler avec un chiffre d'affaires en hausse de 12,3% (22,1 milliards) et des ventes en progression de 9% (1,1 million d'unités).

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