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Constructeurs

“10 ans après, Eurorepar poursuit son développement”

Publié le 4 mars 2014

Par Frédéric Richard
5 min de lecture
Au bout d’une décennie d’existence, Eurorepar atteint l’âge de la maturité. Michel Devos mesure le chemin parcouru par le pionnier des réseaux indépendants appartenant à un constructeur, en l’occurrence Citroën.
Michel Devos, directeur du réseau Eurorepar.

JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. A quel niveau de développement se situe aujourd’hui le réseau Eurorepar ?
MICHEL DEVOS.
Nous avons fêté nos 10 ans en 2013, et je puis vous assurer qu’en 2003, si l’on nous avait dit que nous compterions 1 000 adhérents une décennie plus tard, avec des achats de près de 60 millions d’euros, je ne sais pas si je l’aurais cru, mais j’aurais signé de suite ! Le bilan est donc positif et montre que le modèle fonctionne, j’en veux pour preuve les autres constructeurs qui nous ont emboîté le pas, tels Renault avec Motrio, Ford avec Motorcraft, ou même plus récemment Peugeot avec Motaquip.

JA. Quels sont les succès dont vous êtes le plus fier ?
MD.
Sans conteste, la réussite de la ligne de pièces de rechange multimarques Eurorepar. C’est aujourd’hui une gamme complète, bien positionnée en termes de prix, avec une qualité saluée par les utilisateurs, y compris dans les réseaux PSA, qui l’utilisent aussi très largement.

D’autre part, en dix ans, nous sommes parvenus, avec le concours de nos distributeurs de pièces de rechange (DPR), à créer et animer un réseau de réparation, en collaboration avec une tête d’enseigne. Ce n’était pas gagné, car n’oublions pas qu’à l’époque, la démarche était nouvelle, et qu’il a fallu convaincre des indépendants multimarques, là où nous traitions d’ordinaire une population plus acquise à notre cause, les agents Citroën.

JA. Et comment se porte Eurorepar au plan européen ?
MD.
Nous sommes présents en Espagne, en Italie, en Allemagne, au Portugal et aux Pays-Bas. Ce qui représente environ 1 000 garages. Bien sûr, nous avons vu un très fort développement du réseau en Espagne, en raison de la crise économique et de la situation encore plus critique dans la péninsule. Ainsi, compte tenu des chutes de ventes de VN, certains agents Citroën ou d’autres marques ont dû abandonner leur panneau de marque, et Eurorepar les a accueillis.

JA. Motaquip, le réseau cousin lancé par Peugeot, constitue-t-il une opportunité ou une concurrence interne ?
MD.
Motaquip constitue indéniablement une opportunité pour nous, à plus d’un titre. Tout d’abord, les deux réseaux ne sont pas positionnés sur les mêmes créneaux. Motaquip est un peu plus directif, et impose par exemple un DMS, un outil de diagnostic, des tarifs horaires…, alors qu’Eurorepar, a toujours voulu capitaliser sur l’indépendance de ses adhérents.

Par ailleurs, Motaquip offre l’opportunité de vendre plus de pièces des deux gammes (Motaquip et Eurorepar), qui sont les mêmes avec un emballage différent. Demain, les achats groupés nous permettront de surcroît une plus grande couverture de gamme, de meilleurs tarifs d’achats…

En aucun cas Eurorepar n’est un accessit pour devenir Motaquip, qui serait lui-même l’antichambre du réseau de réparateurs agréés.

JA. Pour fêter l’anniversaire du réseau, vous avez organisé l’année dernière un grand road show, quelle était sa teneur ?
MD.
Nous avons pris la route l’an dernier pour rencontrer nos adhérents dans cinq lieux prestigieux à travers la France. Le programme s’articulait autour d’une soirée de gala, suivie d’un plénière de travail de deux heures le lendemain, incluant les distributeurs de pièces de rechange Citroën. Là, nous avons pu évoquer le bilan des dix ans, les évolutions du réseau, tout en déclinant nos objectifs pour les dix prochaines années. Le but étant de maintenir une cohésion, et d’expliquer que nous continuerons d’apporter aux garages de l’enseigne toujours plus d’outils pour être compétitifs, en contrepartie d’un dynamisme sans faille sur le terrain. Par exemple, nous allons lancer une grande campagne sur les ondes, via des radios nationales, afin de faire connaître Eurorepar et ses adhérents.

Nous cherchions également à faire passer un message d’homogénéité à ceux qui continuent d’acheter des pièces à leur grossiste local (même s’ils sont une minorité), alors que les composants existent chez Eurorepar…

JA. Quelle est votre stratégie de développement sur le web ?
MD.
Nous n’irons pas jusqu’à lancer des forfaits nationaux, mais nous avons deux outils en test qui nous paraissent prometteurs. Le premier permet la prise de rendez-vous en ligne (avec rappel téléphonique), et le second est une tablette de réception client permettant de faire le tour du véhicule avec le client, et ainsi répondre en temps réel à une demande de tarif. Cela permet aussi de faire des ventes additionnelles, de proposer plus au client, avec un conseil plus personnalisé.

JA. Quels sont les gros chantiers du réseau Eurorepar en 2014 ?
MD.
Nous allons donc mettre en place en 2014 une force de vente spécifique de vingt personnes, des animateurs qui seront chargés de visiter nos adhérents deux fois par mois et les assister dans la mise en place d’outils pour augmenter leur rentabilité, bref, leur apporter une écoute et des solutions. Ce sera un relais entre nous et le terrain. Cela reste un investissement très lourd pour Eurorepar.
 

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