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Steria passe à l'énergie positive

Publié le 7 septembre 2011

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
L'entreprise de services et spécialiste de la géolocalisation a présenté officiellement son nouveau siège français, Green Office. Particularité du bâtiment : il est le premier à être classé dans la catégorie des constructions d'envergure à énergie positive.
L'entreprise de services et spécialiste de la géolocalisation a présenté officiellement son nouveau siège français, Green Office. Particularité du bâtiment : il est le premier à être classé dans la catégorie des constructions d'envergure à énergie positive.

Green Office produit 64 kW/h et n'en consomme que 40. Avec un tel bilan énergétique, le nouveau siège social de Steria, à Meudon (92), est devenu la nouvelle référence française en termes de respect de l'environnement. Il est le fruit du travail de Bouygues Immobilier qui en a fait le plus grand bâtiment à énergie positive du territoire.

Depuis le 1er juillet dernier, près de 1 250 salariés de Steria se rendent chaque jour dans ces nouveaux locaux de 23 300 m², alimentés à 58 % par une chaudière à cogénération (huile végétale) et à 42 % par des panneaux photovoltaïques. Ce dernier équipement s'étend sur 4 200 m² du toit et assure  la production annuelle de 450 000 kW/h.

Bouygues et son équipe d'architectes ont livré un projet remarquable puisque les bureaux consomment jusqu'à 65 % de moins que ce qu'impose le standard RT 2005 et 30% de moins que les immeubles HQE les plus performants du marché. L'émission de 400 tonnes de CO2 serait ainsi économisée par an.

Le montant des travaux financés par le groupe Scor, l'acquéreur de Green Office, n'a pas été communiqué mais une chose est certaine, "ils ont été menés sans la moindre subvention", affirme Olivier Vallet, directeur général de Steria. "Tout est fait pour que nous n'y ayons pas accès, regrette quant à lui Eric Mazoyer, directeur général de Bouygues. Nous avons perçu 8 000 euros et il nous aurait fallu quatre personnes à temps plein sur le dossier pour obtenir une centaine de milliers d'euros de la part de Bruxelles", déplore-t-il enfin.

Siego, le maître du jeu

Les employés de Steria ont été consultés tout au long du projet et sont désormais invités à optimiser l'exploitation de Green Office. Par exemple, il n'y a aucune poubelle dans les bureaux, mais de grands bacs pour forcer le tri sélectif des déchets.

Pourtant, le secret de Green Office repose sur un logiciel spécialement conçu pour l'occasion par les ingénieurs de Steria. Se voulant aussi simple que les outils habituellement développé par l'entreprise de services, Siego sert à piloter l'ensemble de l'immeuble, aile par aile, étage par étage.

Siego gère en temps réel et en permanence le chauffage, l'éclairage, la ventilation, le rafraîchissement, la bureautique, les ascenseurs et les parkings. Il sait accumuler la fraîcheur de la nuit ou la chaleur de la journée dans les dalles de béton pour les restituer en temps utiles, se dispensant d'avoir recours à un système de climatisation. "Nous avons supprimé les faux-plafonds et fait breveter le procédé employé à la place", explique Eric Mazoyer, de Bouygues Immobilier qui a œuvré avec un GIE de douze industriels pour concevoir Green Office.

Quid de l'environnement de Green Office ? Il sera desservi d'ici 2014 par la nouvelle ligne de tramway parisien et prévoit entre temps d'installer des stations de rechargement pour des véhicules et des vélos électriques. "Nous avons mis en place une plate-forme d'auto-partage qui séduit de plus en plus", se félicite Olivier Vallet. Au terme d'une période d'étalonnage, les techniques et moyens mis en application seront réemployés par Bouygues Immobilier dans ses futurs projets, dont des éco-quartiers à Lyon et Strasbourg.

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