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Retour aux 39 heures chez Smart ? Oui mais…

Publié le 14 septembre 2015

Par Romain Baly
2 min de lecture
Si les salariés d’Hambach ont approuvé à 56% le retour aux 39 heures de travail hebdomadaire en échange du maintien de l’emploi jusqu’en 2020, de fortes disparités apparaissent entre les différentes catégories.

Sur le papier, le résultat semble clair. Amenés à se prononcer sur le projet de leur direction d’augmenter leur temps de travail en échange d’une sauvegarde des emplois, les salariés de l’usine Smart Hambach (Moselle) ont approuvé l’idée à hauteur de 56% avec un taux de participation de 93%. Derrière ce chiffre, pourtant, le détail des votes dresse une tout autre réalité et laisse poindre un clivage important selon les différentes catégories.

"La direction a créé deux clans dans l’usine, il va falloir trouver une solution pour que les salariés de ce site ne s’entredéchirent pas", commente ainsi Gilles Hemmerling, président du syndicat CFE-CGC en Lorraine. Et pour cause, si 74% des cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise (Etam) ont voté "oui", seuls 39% des ouvriers les ont imités alors que les effectifs des deux catégories s’avèrent quasiment identiques.

Des répercutions bien différentes

Une différence somme toute assez simple à expliquer dans la mesure où les répercutions divergent selon les uns et les autres. Concrètement, le projet prévoit que le temps de travail des ouvriers soit ramené à 37h dès l’an prochain, puis à 39h durant trois ans (2017 à 2019) avant de revenir aux 35h en 2020, en échange d’une augmentation de salaire générale de 120€ brut/mois et d’une prime de 1000€ versée sur deux ans (2016 et 2017).

Payés au forfait, les cadres et "Etam" devront quant à eux renoncer à leurs jours de RTT (dix pour les premiers et six pour les seconds) tout en voyant leurs plages horaires être sensiblement allongées. De cette manière, la filiale du groupe Daimler espère pérenniser les emplois de son usine mosellane en améliorant sa compétitivité via une diminution du coût de travail. Un projet dénoncé en amont par trois des quatre syndicats représentés à Hambach.

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