PSA dément les 150 suppressions d’emplois annuelles à Vesoul
Un par un, les sites de PSA passent au crible. Objectif : maintenir ou gagner en compétitivité via des programmes usines d’excellence et/ou la mise en place de ruptures conventionnelles collectives. C’est cette fois au tour du site de Vesoul de faire l’objet de discussions. Selon la CGT, troisième syndicat du site, la direction aurait proposé au comité social et économique ainsi qu’aux organisations syndicales locales, dans le cadre d’un plan de transformation du site, une hausse du temps de travail pour une hausse des salaires, cependant proportionnellement moindre.
Une disposition rendue possible via la nouvelle mouture de la loi Travail, permettant de dépasser les 35 heures sous condition d’un accord avec les syndicats. Concrètement, le temps de travail effectif passerait de 35 à 37,45 heures, soit une hausse près de 8 % avec, en parallèle, une progression des salaires de 2,8 %. Toujours selon la CGT, cette mesure s’accompagnerait de la suppression de 150 CDI chaque année jusqu’en 2020. FO, syndicat majoritaire du site, évoque de son côté des départs volontaires pour ces 150 CDI annuels.
Plusieurs pistes en faveur de la compétitivité
PSA évoque bien des discussions autour d’un plan de transformation du site de Vesoul, magasin de pièces de rechange et centre logistique du groupe. "Nous procédons, comme pour tous nos sites, à des études comparatives avec nos concurrents pour analyser notre compétitivité, nous a expliqué PSA. Nous avons pu constater à Vesoul, site aux activités fortement soumises à la concurrence, un gap en termes de compétitivité. Il est donc du rôle du management d’assurer l’avenir du site afin de devenir un fournisseur de pièces compétitif, développer le business et améliorer le service client. En ce sens, plusieurs leviers sont effectivement envisagés comme le compactage du magasin, de l'atelier de fabrication, la gestion des flux de pièces en fonction de leur rotation ou encore l'évolution de l'organisation du travail. "
Si le groupe confirme, donc, sans vouloir entrer dans les détails, que ce plan de négociation comprend des discussions sur l'organisation, il dément en revanche les 150 suppressions d’emplois par an jusqu'en 2020 évoquées par la CGT. "Ce n'est pas à l'odre du jour. Nous n’avons en interne pas eu évocation de suppression d’effectifs et encore moins sur un nombre", nous a indiqué une porte-parole de PSA.
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