PSA ajuste encore ses effectifs en France
Les mesures dites de congé senior et de mobilité externe sécurisée ne seront pas sans incidence sur les effectifs des sites de production de PSA Peugeot Citroën en France. En effet, plusieurs syndicats viennent d'indiquer que ces deux mesures entraîneront plusieurs centaines de départs non remplacés l'an prochain dans ses usines de Sochaux, Mulhouse, Rennes et Poissy (le congé senior est un dispositif qui permet aux salariés du groupe en fin de carrière de prendre une retraite anticipée avec un maintien du salaire brut de 75% et le second un dispositif qui permet aux salariés de partir pour une autre entreprise pendant deux ans avant de réintégrer PSA Peugeot Citroën).
Un maximum possible
D'après plusieurs sources syndicales, les usines de Sochaux et de Mulhouse – elles emploient respectivement 7000 et 10300 salariés permanents – devraient enregistrer chacune quelque 300 départs non remplacés en 2015 (321 sur Mulhouse et 307 à Sochaux). "Ces chiffres apparaissent réalistes, mais sont un maximum possible compte tenu de l'augmentation de la production à venir de l'usine", souligne Guy Miséré, délégué CFDT à Sochaux. La production du site de Sochaux doit passer de 280000 véhicules en 2013 à 380000 en 2016.
Peut-être 1000 salariés de moins d'ici 2017
Les suppressions de postes envisagées par les syndicats sur les sites de Rennes et de Poissy en 2015 ? Elles sont évaluées à 400 en Bretagne et à 700 dans les Yvelines. Mais elles pourraient être plus nombreuses, notamment à Rennes. La CFDT estime que le site breton (4700 salariés) pourrait perdre 1000 salariés d'ici 2017 en raison du succès des congés seniors et de la faiblesse du plan de charge de l'usine sur les exercices 2015 et 2016.
Des prévisions catastrophiques
Selon la CFDT et la CGT, l'engagement du groupe à faire assembler un nouveau véhicule à Rennes ne devrait pas suffire à enrayer les pertes d'emplois ni les journées de chômage technique, les prévisions de production (60000 véhicules en 2015) étant même qualifiées de "catastrophiques". A Poissy (5500 salariés), la CGT estime de son côté que s'il n'y a pas "l'embauche d'un jeune en CDI pour chaque départ d'un ancien, l'usine va se vider peu à peu".
Un avenir incertain
"A Poissy plus qu'ailleurs, l'avenir est incertain à long terme", estime Frédéric Hémery, délégué CGT à Poissy. PSA Peugeot Citroën s'était engagé en 2013 auprès de quatre syndicats à ne fermer aucune usine en France d'ici à la fin 2016. La CGT et la CFDT, non signataires, sont aujourd'hui inquiètes pour l'après 2016.
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