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Constructeurs

Maxime Picat : un stratège de l’automobile qui choisit le private equity

Publié le 10 décembre 2025

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Après avoir été pressenti pour succéder à Carlos Tavares ou Luca de Meo, l’ancien dirigeant de Stellantis choisit finalement le private equity. Maxime Picat deviendra associé de Latour Capital en janvier 2026, confirmant l’attractivité croissante des profils issus de l’automobile au-delà du secteur.
Maxime_Picat Latour Capital
Après près de trois décennies passées dans l'univers PSA puis Stellantis, Maxime Picat deviendra associé de Latour Capital en janvier 2026. ©Latour Capital

Après avoir été évoqué dans les successions ouvertes chez Stellantis comme chez Renault, Maxime Picat prend finalement une direction bien différente : celle du capital-investissement. L’ancien numéro deux officieux de Carlos Tavares chez Stellantis rejoindra en janvier 2026 le fonds Latour Capital, tournant ainsi la page de près de trois décennies passées dans l’industrie automobile.

 

Pilier de PSA puis de Stellantis, Maxime Picat aura été de toutes les transformations du groupe : direction des usines de Sochaux et Wuhan, pilotage de la coentreprise Dongfeng Peugeot Citroën, prise en main de la marque Peugeot, responsabilité des marchés européens puis, plus récemment, direction des achats et de la qualité des fournisseurs. Ce parcours l’a placé au premier rang des décisions industrielles, financières et organisationnelles qui ont façonné le constructeur et accompagné sa montée en puissance. Maxime Picat a même été élu Homme de l'année par Le Journal de l'Automobile en 2021.

 

Un rôle d'associé chez Latour Capital

 

Contrairement à d’autres figures du secteur qui privilégient des fonctions de conseil, Maxime Picat fait le choix d’un rôle d’associé à part entière chez Latour Capital. Ce positionnement témoigne de sa volonté de rester dans l’action, au cœur de la prise de décision et des stratégies industrielles, plutôt qu’en périphérie.

 

Latour Capital, fondé en 2011 par Cédric Bannel et Philippe Léoni, s’est imposé dans l’investissement de long terme, avec une expertise reconnue dans le rachat de filiales de grands groupes et la transformation d’entreprises. Le fonds gère aujourd’hui environ cinq milliards d’euros et a renforcé son équipe avec plusieurs profils issus de l’industrie, dont d’anciens dirigeants d’Air Liquide, Schindler ou PSA.

 

L’arrivée de l’ancien dirigeant automobile vient compléter ce dispositif, avec un profil capable d’apporter à la fois une connaissance intime des chaînes de valeur industrielles et une expérience éprouvée des restructurations, fusions et acquisitions, de l’intégration d’Opel dans PSA jusqu'à la création de Stellantis.

 

Un mouvement qui s’inscrit dans une vague plus large de départs dans l’automobile

 

Le choix de Maxime Picat intervient dans un contexte plus général de recomposition des équipes dirigeantes chez les grands constructeurs européens. Ces derniers mois, la filière a vu partir plusieurs hauts responsables.

 

Des dirigeants de Renault ont rejoint d’autres secteurs, comme Luca de Meo désormais chez Kering, ou plus récemment Gianluca de Ficchy au poste de directeur financier de Gucci (marque intégrée dans Kering, aujourd'hui en grande difficulté financière).

 

Clotilde Delbos avait également choisi le cabinet de conseil en management et en fusion/acquisition Oliver Wyman comme senior advisor, en charge du secteur des transports, automobiles et services.

 

Des nominations qui prouvent que leurs profils très "automobiles" sont particulièrement attractifs dans d'autres univers économiques.

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