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La Covid-19 a redéfini la carte de France du travail

Publié le 13 septembre 2021

Par Romain Baly
2 min de lecture
Selon une étude menée par LinkedIn, la pandémie et l'essor du télétravail ont favorisé, en 2020 comme en 2021, un important processus de mobilité des travailleurs français. Marseille, Montpellier et Rennes font aujourd'hui figure de destinations favorites.
Depuis le début de la pandémie, Marseille a enregistré davantage d'arrivées que de départs (+8,2 %). Tout l'inverse de Paris (-17,6 %). © Adobe Stock

Dix-huit mois après être entrée dans notre quotidien, la pandémie a profondément changé notre société. Sur bien des points, des mutations se sont opérées et s'opèrent encore. Covid-19 et essor du télétravail ont notamment engendré une grande réflexion dans la tête des Français sur leur mobilité et l'endroit où ils souhaitaient désormais s'établir. Premier réseau social professionnel au monde, LinkedIn s'est intéressé à cette problématique et à ses conséquences sur le monde du travail.

 

Une tendance qui devrait se poursuivre

 

Cette étude montre à quel point le contexte sanitaire a favorisé un processus de mobilité dans tout l'Hexagone. Telle une lente procession, les équilibres évoluent et certaines métropoles, surtout celles alliant dynamique de qualité de vie, gagnent ainsi en attractivité. Après avoir enregistré des résultats records lors du second semestre 2020 (+126 %), le taux de migration interne a continué d'augmenter en 2021 avec des déménagements en hausse de 38 % entre janvier et mai comparé à la même période de l'année 2019.

 

"La carte de France des professionnels s’en retrouve ainsi modifiée d’autant plus que la dynamique de mobilité interne se poursuit depuis le début de l’année, et rien n’indique qu’elle va s’arrêter", souligne Sandrine Chauvin, directrice de la rédaction de LinkedIn France. Selon le réseau social, Marseille (+8,2 % sur le ratio arrivées/départs) est la ville dont l’attractivité a le plus accéléré durant la crise sanitaire, suivie par Montpellier (+7,8 %) et Rennes (+7,2 %).

 

Paris en tête des départs

 

"La cité phocéenne, réputée pour sa météo, se démarque dans le numérique, tout en ayant amélioré son offre culturelle cette dernière décennie. Quant à Montpellier et Rennes, elles sont aussi des « villes 15 minutes » où tous les lieux importants, du bureau à l’école, en passant par les espaces verts, sont accessibles en quelques minutes à pied ou en vélo", précise LinkedIn.

 

A l'inverse, Paris est la ville où le nombre de départs progresse le plus depuis le début de la pandémie. La capitale (-17,6 % sur le ratio arrivées/départs), est suivie par Toulouse (-16 %) et Strasbourg (-8,7 %). "Cet exode des Parisiens peut en partie s’expliquer par la possibilité qu’ils ont de partir sans changer de poste. Selon le « think tank » Forum Vies Mobiles, 60 % des Franciliens ont la possibilité de télétravailler, contre 1/3 des professionnels sur l’ensemble du territoire", ajoute le réseau social.

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