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Gautier Maréré, directeur général réseau et qualité Mercedes-Benz France

Publié le 27 novembre 2009

Par David Paques
4 min de lecture
Malgré les difficultés commerciales survenues en fin d'année dernière grâce aux différentes mesures mises en place par la direction du réseau pour pallier aux problèmes, les distributeurs Mercedes vivent une année 2009 sans trop...
...de heurts. Explications avec Gautier Maréré, directeur général Réseau et Qualité Mercedes-Benz France.

Journal de l'Automobile. A fin septembre 2009, vous êtes à 37 300 immatriculations VP, en recul de 5 % sur un marché à + 2,4 %, mais surtout face à BMW qui affiche 31 400 immatriculations (- 16 %) et Audi 36 500 (+ 1,5 %). Comment jugez-vous ce début d'année ?
Gautier Maréré. Le début d'année 2009 a été, comme pour tout le monde, difficile.
Toutefois, Mercedes-Benz a su tirer son épingle du jeu grâce à une riche actualité produits avec les lancements de la nouvelle Classe E berline et coupé et de la Classe S facelift, dont son attendue version hybride. Nous avons, de plus, relayé ces lancements à travers des campagnes marketing et publicitaires adaptées au contexte particulier du marché actuel. Sur les dernières semaines, nous avons d'ailleurs développé une grosse pression publicitaire pour générer de l'activité et demeurer leaders sur le segment premium. Rappelons au passage que nous avons le leadership sur les segments des Classe C, Classe E et Classe S.

JA. Aujourd'hui, quels sont les effets visibles des difficultés survenues l'an dernier ?
GM. Aujourd'hui, avec le contexte économique, les distributeurs ont professionnalisé la gestion de leur approvisionnement et pilotent avec plus d'attention et au plus juste leur stock VN et VO. Cette situation a, malgré tout, pour conséquence un léger sous-stockage par rapport à la demande sur certaines gammes, comme les Classe A, B et C.
Côté commerce, à fin juin, la marge brute est stable par rapport à l'année précédente. C'est une bonne chose. Cependant, nous constatons un changement dans le mix. Aujourd'hui, les clients se dirigent plus vers des motorisations inférieures.

JA. En mai, vous nous disiez mettre en place un système de surveillance financière du réseau. Concrètement, comment cela s'est-il traduit ?
GM. En effet, nous avons établi un comité de suivi des stocks du réseau. Au siège, les différents responsables des métiers (vente, financement, approvisionnement...) se réunissent ainsi pour analyser la situation financière de chaque opérateur, veiller au bon niveau des stocks et prendre des décisions adéquates.

JA. En terme de profitabilité, ces efforts ont-ils justement été salvateurs pour le réseau ?
GM. Oui, car malgré les difficultés rencontrées par le marché cette année, notre politique de soutien auprès du réseau cumulée au dynamisme de nos distributeurs permettent à ces derniers, au global, de finir l'année avec une rentabilité positive.

JA. On sait le réseau Mercedes mature. Néanmoins, les conditions économiques peuvent-elles influer sur le visage du réseau et vous ont-elles forcé à opérer certaines reprises ?
GM. Aujourd'hui, nous avons achevé notre stratégie "métropole" de filialisation qui assure un volume global d'environ 25 % de nos volumes France. Toutefois, de simples restructurations peuvent être entreprises quand cela s'avère nécessaire. Ces derniers mois, nous avons ainsi restructuré deux plaques filiales. L'une à Lyon, en juin, passant de 5 sites à 4 sites de distribution, tout en nommant 2 nouveaux réparateurs agréés indépendants, afin de mieux couvrir la zone géographique et de se rapprocher de nos clients. Puis l'autre à Lille, en septembre où nous avons désormais 4 sites de distribution sur la plaque Mercedes-Benz Lille. L'objectif est d'optimiser le maillage géographique.

JA. Les conditions peuvent-elles en revanche entraîner plus de concentration parmi vos opérateurs privés ?
GM. Peut-être. Si une reprise fait sens, nous n'y sommes évidemment pas opposés. Mais nous ne sommes pas non plus favorables à l'extension de "méga-plaques". Nous avons déjà atteint un seuil au-delà duquel nous ne souhaitons pas aller. A vrai dire, nous souhaiterions, d'ailleurs, introduire deux ou trois nouveaux investisseurs dans le réseau par le biais de reprises comme cela a été le cas en fin d'année dernière.

JA. Nous avons vu récemment une série d'inaugurations. Ce chantier va-t-il se poursuivre ?
GM. Malgré la conjoncture délicate, il est important de mettre en avant la confiance que nos distributeurs portent à notre marque Mercedes-Benz. Aucun projet de développement n'a été stoppé, reporté ou annulé cette année, et tous nos distributeurs ont réalisé et concrétisé leurs projets d'investissements. Il existe d'ores et déjà des projets confirmés d'ouverture en 2010.
Les principales ouvertures qui ont eu lieu cette année sont Dreux, Val des Nations ou encore Alençon et Rodez…

JA. Le visage du réseau Smart vous satisfait-il ? Quels sont vos projets en la matière ?
GM. Smart est une marque qui évolue avec son temps et nous sommes toujours en train d'adapter le réseau en fonction des besoins de notre clientèle. Nous réfléchissons à une meilleure représentation de smart pour qu'après 2010, nous puissions répondre à la hausse de volumes qu'ambitionne la marque. Nous allons donc booster notre maillage territorial.
Enfin, nous souhaitons également que le réseau soit prêt, en 2012, pour accueillir les Smart électriques.

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