Ford congédie son numéro deux
Ford remanie son organigramme quelques jours après la publication de résultats trimestriels décevants. Lors des trois derniers mois 2019, la firme de Dearborn a accusé une perte nette de 1,7 milliard de dollars en raison d'une charge liée aux retraites de ses salariés, d'un déclin de ses ventes en Amérique du Nord et des coûts liés au lancement de nouveaux modèles comme la Ford Explorer.
Dans la foulée de cette annonce, le PDG, Jim Hackett, avait promis des "changements". "Financièrement, la performance est inférieure à nos attentes initiales, parce que notre exécution (...) n'a pas été suffisamment bonne. Nous le reconnaissons et en endossons la responsabilité", avait-il ajouté. Des paroles aux actes, cette situation entraîne le départ de l'actuel numéro deux, Joe Hinrichs, qui sera remplacé à compter du 1er mars 2020 par Jim Farley, qui endossera ainsi le titre de directeur des opérations.
12 000 emplois en moins
"Ces changements interviennent au moment où Ford veut, dans l'urgence, intégrer et accélérer sa transformation en un groupe focalisé sur les activités à fortes marges et en croissance, comme les voitures connectées et les services", a expliqué le groupe américain. Reste que les marchés financiers s'avèrent frustrés par le silence de Jim Hackett, qui n'a pas donné de détails sur l'avancée de la vaste restructuration en cours.
Ford espère économiser 11 milliards de dollars, en cessant la production de berlines et citadines aux Etats-Unis, en supprimant 12 000 emplois et en fermant six sites en Europe, dont l'usine française de Blanquefort. Deux ans après l'annonce de cette cure d'austérité, Ford n'a toujours pas fait un bilan d'étape. (Avec AFP)
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