Féminisation : l'UE fixe des objectifs aux sociétés cotées
Dix ans après une proposition faite par l'exécutif continental, les négociateurs des 27 États membres de l'UE et le Parlement européen ont trouvé un compromis, mardi 7 juin 2022, au sujet de la féminisation des plus grosses entreprises.
Dans le cadre de cet accord, les pays de l'UE doivent s'assurer que, d'ici fin juin 2026, les sociétés cotées en Bourse compteront au moins 40 % de sièges non exécutifs et 33 % de sièges exécutifs et non exécutifs confondus attribués "au genre sous-représenté" dans leurs conseils d'administration, selon le communiqué de la Commission européenne.
"Après dix ans, depuis que la Commission européenne a proposé cette directive, il est grand temps que nous brisions ce plafond de verre. Il y a plein de femmes qualifiées pour les postes de direction. Elles devraient pouvoir y accéder", a réagi sa présidente, Ursula von der Leyen.
Seuls 9 États membres sur 27 ont déjà légiféré sur ce sujet
Les sociétés qui n'atteindront pas ces objectifs devront "appliquer des critères transparents et non genrés" pour régler le problème et "donner la priorité au sexe sous-représenté" lorsque deux candidats de sexe différent ont les mêmes qualifications, précise encore le communiqué.
Les États membres devront aussi mettre en place un système de pénalités pour les entreprises ne respectant pas les règles. Actuellement, seuls 9 des 27 États membres disposent d'une législation nationale concernant l'égalité des genres dans les conseils d'administration.
Selon l'Institut européen pour l'égalité des genres, la proportion de femmes dans les conseils d'administration des plus grandes sociétés cotées en Bourse dans l'UE est passée de 11,9 % en 2010 à 31,3 % aujourd'hui. (avec AFP)
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