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Bernard Desbouvry, P-dg de Secta Autosur

Publié le 19 juin 2009

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
"Soutenir EducEco, c'est montrer notre implication dans une filière responsable"Shell a renoncé à l'organisation du Shell Eco Marathon en France. Pour autant, l'événement perdure sous un...
"Soutenir EducEco, c'est montrer notre implication dans une filière responsable"Shell a renoncé à l'organisation du Shell Eco Marathon en France. Pour autant, l'événement perdure sous un...
...autre nom, le Challenge EducEco, avec la même formule. Au milieu de nombreuses défections, Autosur reste partenaire privilégié de l'événement. Bernard Desbouvry réaffirme l'implication d'Autosur dans le challenge.

Journal de l'Automobile. Comment avez-vous connu le Shell Eco Marathon ?
Bernard Desbouvry. Historiquement, Autosur était assez proche de Shell, même avant son engagement auprès du Shell Eco Marathon. L'enseigne a tout d'abord tissé un partenariat avec le pétrolier pour la carte Shell, puis nous avons été séduits par la manifestation dans les années 2000. Pour nous, c'était important de montrer notre implication dans le développement durable, même si notre métier consiste plutôt à intervenir en aval sur les véhicules, via le contrôle de leur bon état en termes de sécurité et de pollution.

JA. En quoi consiste votre participation dans EducEco ?
BD. Nous sommes sponsors et partenaires techniques. C'est-à-dire que nous apportons une petite contribution financière, mais nous fournissons surtout un support technique tout au long du challenge. Autosur se charge ainsi de l'ensemble des vérifications techniques de conformité des véhicules, car, ne l'oublions pas, le Challenge EducEco est une compétition. Plusieurs contrôleurs techniques quittent alors leur centre, l'espace d'un week-end, et viennent bénévolement s'occuper de ces vérifications, sous l'égide d'experts d'Autosur et d'un directeur technique.

JA. Quel est l'intérêt pour un opérateur de CT de s'engager dans un tel événement ?
BD. Etre partenaire du Challenge EducEco, c'est pour nous l'occasion de donner une image un peu différente de notre métier. Ainsi, nous nous positionnons au niveau de la filière automobile en général, dans une notion de service apporté au consommateur, en faveur du développement durable. Le but du Challenge EducEco, c'est de consommer moins, et de polluer moins. Pour Autosur, les problématiques consistent également à faire en sorte que les automobiles soient les plus propres possibles, dans le cadre de la visite obligatoire du contrôle technique. Ce type de manifestation nous permet également de rencontrer les jeunes et de nouer, pourquoi pas, des contacts pour l'avenir.

JA. Quels sont les grands chantiers d'Autosur pour les années à venir ?
BD. Nous avons vécu une année charnière, en 2008. Charnière, car elle a vu la mise en place d'une nouvelle nomenclature, mais aussi en raison des importants remaniements de l'informatique des centres. Cela a perturbé l'activité de tous les opérateurs, mais aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre. Ainsi, nous avons désormais pour objectif de repasser à l'offensive, en offrant de nouveaux services à nos adhérents.

JA. Lesquels par exemple ?
BD. Tout d'abord, nous travaillons actuellement à la refonte de nos systèmes informatiques internes. Par ailleurs, nous lançons très bientôt "Supersur", en partenariat avec Codes Rousseau. Il s'agit d'un service d'assistance et d'assurance offert à tout automobiliste ayant effectué son contrôle technique dans un centre Autosur.


Propos recueillis par Frédéric Richard

ZOOM

EducEco, l'économie des Shell...

Disputé de 1985 à 2008, le Shell Eco-Marathon, qui prend désormais une dimension européenne, ne pouvait laisser l'Hexagone sans compétition. L'association AD3E (association pour le développement des épreuves éducatives par l'éco-mobilité) a repris, avec l'accord du pétrolier, le règlement pour créer de nouvelles épreuves "éducatives à caractère environnemental". 47 équipes de jeunes, issues de lycées techniques technologiques ou encore IUT ou grandes écoles se sont affrontées du 4 au 6 juin dernier sur le circuit de Nogaro (32). Deux catégories de véhicules étaient présentées : les citadines, nouvelle appellation des "Urban car" du Shell Eco-Marathon, et les prototypes. Cette année encore, les nouvelles énergies, hydrogènes, solaires ou encore hybrides étaient à l'honneur. L'EducEco a "légèrement" modifié le règlement du Shell Eco- Marathon en ouvrant la compétition aux motorisations tout électriques. Quatre équipes ont présenté ce type de véhicule. "L'Esstin de Nancy (Ecole Supérieure des Sciences et Technologies de l'Ingénieur) a notamment conçu une citadine électrique entièrement réalisée en CAO, le résultat était assez étonnant", note Jean-Paul Chassaing, président de l'association AD3E. "Les motorisations électriques devraient avoir de plus en plus de succès dans les prochaines éditions, commente Laurent Grau, directeur technique d'EducEco. Dans les établis-sements, les élèves sont très orientés vers les éco-énergies." Cette première édition d'EducEco a pourtant failli ne jamais voir le jour, faute de financement. "Je n'y croyais plus… confie Jean-Paul Chassaing. Désormais il faut penser à la prochaine édition… Nous allons revoir les dates et éviter les périodes d'examens (une vingtaine d'équipages ont dû se désister, NDLR)". Celui-ci espère "doubler" le budget de 100 000 euros, (soit moins de 5 % du budget d'un Shell Eco Marathon), financé par des partenaires privés* et les pouvoirs publics. "La seule location du circuit représente 70 % de notre budget, le soutien d'un constructeur automobile serait le bienvenu pour l'an prochain", glisse Jean-Paul Chassaing.

Sarah Motro

* Chauvin Arnoux-Metrix, Dassault Systèmes, Siemens, Annecy Electronique-ExxoTest, SFR, Festo, Crédit Mutuel enseignant et Autosur.

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